24.10.07

Mais où est donc passée la main droite ?


AVIS DE RECHERCHE

Jeune Homme, encarté à l'UMP,
ayant fait la campagne de Nicolas Sarkozy avec passion,
ayant jusqu'alors le goût du débat et même de la contradiction,
ayant depuis le 6 mai 2007, décidé de se réfugier dans le mutisme le plus complet,
ne donne plus signe de "velléité de débattre" .
Sans doute la réalité du "tout devient possible" n'est-elle pas si facile à commenter...

Ambidextre ne saurait continuer sans un débat entre une main gauche et une main droite.
C'est le principe même de ce blog.




22.10.07

Un génie nommé Courbet


Mes connaissances dans le domaine de l'art étant d'une affligeante minceur, je ne me risquerais pas à écrire trop longuement sur l'oeuvre magistrale de Courbet. D'autres le font si bien d'ailleurs ; à commencer par l'auteur des textes qui accompagnent les oeuvres actuellement exposées au Grand Palais. Si vous allez voir Courbet, et vous irez après avoir lu ces lignes, lisez donc ces textes ; ils sont remarquablement écrits.

Dans une présentation à la fois claire et astucieuse, les toiles de l'artiste franc-comtois me sont apparues d'une étonnante "modernité". Bien sûr le choix des scènes - "l'univers iconographique" pour faire pompeux - est celui d'un peintre du XIX è siècle. Reste le regard, l'oeil de Courbet sur les choses. Et l'on comprend - je l'ai compris dimanche face aux tableaux - que le génie de cet artiste est autant dans la technique (difficile à juger pour le profane) que dans la volonté de laisser le sujet peint dire lui même ce qu'il a à dire.

Remettre le sujet au centre de l'acte de peindre. C'est en tout cas ce que j'y ai vu.

Elu de la Commune, Courbet a lutté physiquement contre la République conservatrice. En révolte contre tous les conservatismes, sa vie durant. Rompant avec le romantisme et les codes néoclassiques, le peintre est parvenu à installer une oeuvre qui frappe par sa profusion, sa diversité et étrangement, mais c'est sans doute là le génie, par sa très grande unité de sens. Courez voir les paysages de la vallée de la Loue, les nus impudiques, superbes, puissants, voyez la Truite et la souffrance que l'on parvient à ressentir, celle de l'artiste emprisonné à Sainte Pélagie. Ma préférence personnelle, toutes périodes confondues, va aux "Courbet paysagiste" et en particulier à la recherche autour du thème de La Vague. Juste beau.

Il faut voir Courbet.

19.10.07

EUROPEENS !





L'Union européenne, la construction de l'Europe économique, politique, sociale restent pour moi, pour toute une génération d'Européens le plus beau des projets d'avenir. Certains regrettent l'Union européenne à 15 et affirment qu'à 27, le Grand projet européen est mort. Ceux-là n'ont rien compris de ce qui se jouait précisément le 10 mai 2004. Ni trop vite ni trop nombreux, les pays d'Europe de l'Est devaient intégrer la famille européenne pour que le Mur de Berlin tombe définitivement dans les têtes autant que dans les faits.
Je suis allé à Berlin, j'ai vu cette ville, ces bouts de mur, "Check point Charlie", et puis surtout la vigueur retrouvée de Berlin Est, l'Europe, c'est d'abord cette réussite là. Bien sur, les dix nouveaux entrants ont un retard à combler. Bien sur les règles de la concurrence économique, l'harmonisation fiscale, le respect de normes sociales comparables sont pour l'instant des points difficiles à régler. Et qu'à 27, la partie n'est pas aisée. Mais c'est précisément maintenant qu'il faut soutenir l'Europe, cette Europe élargie, qu'il faut penser des solutions nouvelles. Il faut cesser de se lamenter côté français, et regretter sans cesse que l'Europe ne soit pas une République française, laïque, où le français serait la langue commune...!! Finis les rêves napoléoniens, vive l'Europe à 27!

Jamais l'Europe n'a compté autant de supporters. Autant que possible, il nous faut combattre une idée fausse dont une partie de la gauche aime d'ailleurs faire "son fonds de commerce" anti-européen. L'Europe n'est pas rejetée pas les peuples ; distante, elle n'a jamais pour autant suscité une telle adhésion!!!
Au printemps 2007, 57% des européens disent que faire partie de l'UE c'est une bonne chose. 52% et 71% pour la France et les Pays-Bas, deux pays qui ont voté non en mai 2005...
59% des citoyens de l'UE jugent que leurs pays a bénéficié de l'UE et 54% des Français ont le même sentiment.

Enfin encouragement pour tous les Européens convaincus et démenti cinglant aux euro sceptiques de tous poils : les Européens prédisent un avenir brillant à l'Union européenne!

69% des Européens sont optimistes concernant le futur de l'UE, dont 58% très optimistes! En France, ils sont 61% à partager le même sentiment d'optimisme!

Plus que jamais, et c'est le combat de notre génération, l'Europe est le plus beau des projets à construire! En 2008, quel que soit le mode de ratification retenu par le Président de la République, parlementaire ou référendaire, quel que soit la reculade que ce choix pourrait sembler traduire, le Parti socialiste aura la responsabilité, le devoir de voter en faveur du Traité de Lisbonne.

Dire non à l'Europe une seconde fois serait inexcusable.


Pour retrouver directement le dernier Baromètre d'où sont extraits la plupart des chiffes cités:
http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/eb/eb67/eb_67_first_fr.pdf


Nicolas Vignolles

12.10.07

Allez les petits !

Je suis fils de rugbyman et bien qu'ayant plus souvent taquiné le ballon rond que le ballon ovale, j'aime le rugby. Peu de sport sont capables à mon sens de procurer de telles sensations sans déchaîner dans les tribunes de débordements violents. Je me souviens de matchs mémorables, perdus ou gagnés, où les chants se poursuivaient au-delà du match, dans le stade et en dehors. Je me souviens aussi bien sur, d'un matin de 1995, il devait être 8h30 du matin en France, nous jouions les All Blacks chez eux, à Auckland, la France perdaient de six points. Le temps réglementaire était terminé et puis... Sadourny, l'arrière du XV de France a décidé que le rugby était un jeu et que les Français en avaient une haute idée. Alors il joua, les petits bleux jouèrent tous, au quatre coins du terrain...C'était l'essai du bout du monde. Tout y était : la chance, l'audace, la surprise, la fierté, le jeu, la vitesse, le sens de la passe. RRRRrrr! Je m'en souviens encore!

Pourquoi ce sport me plait-il autant ? Parce qu'au coeur meme du rugby, il y a l'essai. L'essai est une belle chose, un bel "ouvrage", construit, collectif, fait de phases de combat, d'impact, de jeu au grand large, de courses, de coups de pied...L'essai porte bien son nom ; il est souvent le résultat payant d'une audace, d'une prise de risque. "Essayer ensemble", c'est beau comme idée, non ?

Alors bien sur, il est des matchs de rugby où le combat d'avants remplace ou meme efface toutes velléités de jeu de courses et d'évitement. Bien sur, les Anglais sont en la matière les champions du monde. Bien sur les Anglais sont des rugbymen accomplis et forment une équipe complète et agguerrie aux joutes les plus rudes. Mais il est vrai qu'ils excellent dans ce qu'on appelle "le petit jeu". Ce n'est pas moins du rugby que le jeu "au large" mais c'est un rugby plus étriqué, plus combatif que beau. A ce "petit jeu", nous risquons de mourrir à petit feu...

Reste que passé l'heure de jeu, il est rare qu'une équipe de France résiste à l'appel du grand large et du jeu à la main... La tradition de l'équipe de France, c'est d'abord la tradition du jeu. Ce"french flair" qui nous fait craindre de toute équipe. Certains écrient et disent que la France a perdu son flair, que c'est la défense qui la fait désormais gagner. C'est vrai mais pas plus d'une heure. Or un match, c'est 80 minutes.

Réponse samedi sur les coups de 22h.
Rendez-vous à l'heure de jeu messieurs les Anglais, au rendez-vous des grandes offensives !

11.10.07

C'est quoi la nation ?


Le Parti socialiste a lancé plusieurs forums permettant de rénover l'approche des socialistes sur un petit nombre de sujets cruciaux. Nation, individu, marché sont au programme ! Si nous ne sommes pas capables de nous mettre d'accord sur ce que nous partageons, comment penser faire un projet ensemble ? Aussi ces débats ont-ils l'ambition de clarifier notre positionnement et de nous préparer à une modernisation dont le Congrès de 2008 devrait être l'accoucheur.

Comment parler de la nation quand on est socialiste au XXIème siècle ?
Quelles questions se trouvent immédiatement soulevées à la seule convocation du mot nation ?

Jean-Jacques Urvoas préside le forum en charge de cette question avec deux rapporteurs pour l'épauler Razzye Hammadi et Delphine Batho. J'ai la chance de pouvoir suivre les débats qui chaque mardi soir, rue de Solférino, permetttent la confrontation des idées sur ce thème et la recherche de points de convergence. Pour l'instant, la confrontation se déroule très bien. Merci.

Immigration, solidarité, contrat social, libertés fondamentales, éthique républicaine...un débat sur la nation est souvent l'occasion de ne pas être d'accord sur le contenu meme du concept.
Il semble toutefois qu'un certain nombre "d'arrêtes" se dessinent et que les socialistes, les familles socialistes, appréhendent la nation d'abord et surtout comme un "contrat de société". Il n'est pas tant affaire pour eux d'établir des critères objectifs que de trouver les moyens de construire un projet commun solide, crédible et donc partagé par tous. Il faut que le vivre ensemble retrouve de son sens, qu'il s'appuie sur un projet d'avenir.

Pour construire ce "contrat de tous avec tous", il faut aux socialistes proposés des pistes d'actions susceptibles de renforcer les principes de liberté, d'égalité et de fraternité. Ces principes sont plus que jamais valides, mais à la condition de leur donner une existence réelle, de trouver la juste manière de les faire vivre. La manière socialiste de les faire vivre.

Pour les socialistes, la nation, ce pourrait être : la liberté par l'autonomie, l'égalité par la justice et la fraternité par l'émancipation.

9.10.07

Un maroquin sinon rien - Episode 2



Cette semaine, les protagonistes de notre feuilleton comico-gouvernemental préféré (méthode Couet destinée à faire croire que vous etes 40000 à me lire chaque jour) ont redoublé d'efforts et d'inventivité pour se démarquer de leurs...collègues.



Episode 2

Jean-Louis Borloo se sent délaissé par les caméras depuis que sa bourde sur la TVA sociale l'a conduit à quitter Bercy pour...le Groenland et le Grenelle de l'environnement. Un bazar ce Grenelle; c'est bien simple : on ne comprend pas la méthode, on n'entrevoit pas les résultats... Alors pour exister Jean Louis multiplie les coups d'éclat. Dernier en date : déclarer que la France s'apprête à suspendre toute culture OGM...quand Barnier, devant un parterre d'agriculteurs en rogne, jeté en pâture à la FNSEA, jurait qu'il n'en était rien...OGM, pas OGM, affaire à suivre...

Mais c'est des membres accueillis au titre de la généreuse ouverture que sont venus les principales sorties "chic et choc" de la semaine. Premières mesures sur l'immigrration, le logement...et premières larmes de crocodile des "sarkozystes de gauche": Fadela trouve "dégueulasse" le recours à l'ADN, Hirsch s'oppose à toute restriction du droit à l'hébergement d'urgence...Sont-ils en train de réaliser que gauche et droite ne partagent tout à fait la meme vision du monde et de l'homme ?

Mais que serait ce gouvernement sans ses valeurs fortes, montantes, ces "amis" du Président qui porte haut et fort les couleurs du Sarkozysme ?! Rachida Dati accélère encore le rythme et inonde la Parlement de projets de loi d'inspiration élyséenne. En plus, ses week ends, elle les passe avec le Patron en compagnie de Michel Drucker et Olga. Du travail bien fait pour la Garde des Sceaux. On attendra avec impatience sa grande loi pénitentiaire et sa réforme de la carte judiciaire. Il lui faudra sur ces deux projets s'inspirer de l'animateur de France 2 et de son ton douceureux.

Côté Kouchner, l'inclassable, l'Homme de Mogadiscio (c'est un peu comme Rio mais en Afrique) réitère ses "envies" de guerre. Et d'en remettre une louche pour ceux qui n'auraient pas compris la première fois : "le pire serait la guerre". Merci Bernard. Superbe analyse. Et le mieux serait la paix non ? Et l'idéal serait l'amour ? Quelle sens de la formule ce Kouchner!

Et puis la semaine se gâta.
Ce fut EADS et le jeu de "à toi, à moi" entre Breton et la Caisse des dépôts (dont l'Etat est accessoirement...actionnaire!).
Ce fut ensuite l'affaire Gauthier-Sauvagnac et les interrogations sur des sommes échangées en liquide (15 millions d'euros, en liquide ça fait 3 millions de billets de 5 euros tout de meme...). Et Sarkozy nous fait une sortie cette meme semaine pour défende...la dépénalisation du droit des affaires...magnifique de cohérence ! C'était quoi déjà le bouquin de Parisot ? "Besoin d'air" non ?

Ce fut enfin un petit coup de plus derrière la nuque du pauvre François Fillon qui va finir par nous être aussi sympathique que Caliméro ; les petits déjeuners de la majorité parlementaire qui se tenaient jusqu'alors à Matignon ont migré à l'Elysée cette semaine...

7.10.07

Continuer à s'indigner : condition insuffisante mais nécessaire


Assez. On ne peut pas continuer à faire de la politique sans être au clair sur la priorité des priorités. Le combat contre la misère doit sortir des discours incantatoires et des jérémiades infécondes ; la gauche de gouvernement, le Parti socialiste doit se pencher plus que jamais, à l'heure de sa rénovation, sur les moyens à mettre en oeuvre pour luttre efficacement contre ce qui reste une négation de la dignité de la personne humaine. On ne peut plus vivre dans une société où le tissu associatif supplée les carences d'un Etat démissionnaire. S'il n'est plus la "Providence", l'Etat ne doit-il pas cependant resté fort sur ses missions essentielles ?

Assez. La question des logements d'urgence, le problème de la juste rémunération du travail, la difficulté des missions du Samu social, les lourdeurs administratives pour accéder à un logement social, la nécessité de coordonner le travail de plusieurs organismes, bailleurs, collectivités locales, Etat ; rien de tout cela ne sauraient constituer un obstacle infranchissable pour qui veut VRAIMENT agir.
Une politique globale de lutte contre la pauvreté doit être menée et assumée par l'Etat ; ce devrait être d'ailleurs une mission interministérielle à créer au plus vite.


Dénoncer la misère ne vaut pas résolution des problèmes posés par la misère. Mais la volonté politique, le sens d'un projet collectif trouvent corps autour de priorités revendiquées, travaillées puis détaillées en propositions d'action.

Voilà un axe de travail que la gauche devrait avoir à l'esprit au moment où elle entreprend de reconstruire son projet. Sans misérabilisme, sans condescendance, sans annonce démagogique, la gauche pourrait trouver dans le combat contre la pauvreté, dans ce qu'elle suppose comme mécanismes de solidarité à recréer, les moyens de rebatir une doctrine solide et crédible. Sortir de la pauvreté, c'est retrouver sa dignité, le goût du travail, des autres, l'estime de soi, retrouver l'accès aux soins, à la justice, au respect de ses droits. C'est retrouver aussi un certain nombre de devoirs et de responsabilités.

Dans le combat contre la pauvreté, il y a un projet pour la gauche au delà de la simple dénonciation. La modernité n'est pas forcément dans la recherche de nouveaux lieux et sujets de combat mais sans doute dans la volonté et la capacité de la gauche à les réinvestir avec de nouvelles armes.

La lutte contre la pauvreté, l'exclusion, le mal logement, c'est le combat historique des socialistes pour la justice sociale ; elle peut (devrait) servir de ligne de force à un projet global de société. C'est à partir de ce combat premier, qui colle à l'identité de toutes les composantes de la gauche, que la "fierté nationale" reprendra un sens neuf, que la re-construction d'un projet économique à la fois performant et solidaire sera possible .

" Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. " (Joseph Wresinski)

Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre
Pour 2005 le thème adopté par les Nations-Unies est : "Réaliser les Objectifs du Millénaire - Permettre aux plus pauvres de prendre leur avenir en main".
http://www.oct17.org

5.10.07

Voyage en Finistère

Mercredi et jeudi, je suis allé rendre visite à mes "collègues" assistants travaillant en circonscriptions. L'occasion de mettre enfin des visages sur des voix. C'était un peu comme à la fin de "tournez manège", émission culte dont vous avez surement souvenance (mais si alllons!) ; après trois semaines de suspense insoutenable, le rideau se levait enfin sur les personnes et les lieux...

Je suis heureux de ces rencontres ; nous formons aussi bien à Quimper qu'à Pont-l'Abbé, deux équipes constituées de compétences et de personnalités complémentaires. En dépit du rôle spécifique de chaque assistant parlementaire, il était très important pour moi d'avoir rapidement le sentiment d'appartenir à une "équipe". Le travail de suivi, de veille et de conseil que j'accomplis à l'Assemblée ne saurait être disjoint, coupé de la vie et du travail en circonscription. Se joue là, au sein meme de la petite équipe (grande par le talent!) que nous formons, dans notre capacité à articuler le travail de "circo" et le travail de Législateur à proprement dit, une partie de la réussite des députés que nous assistons.

Durant ce déplacement, dans les première et septième circonscriptions (j'ai bossé ma carte électorale hein ?!) du Finistère, j'ai pu assister aux réunions de la fédération, rencontrer des militants et élus qui font vivre le PS dans le "2-9", et mesurer finalement les doses de dévouement, de passion, d'ambition, d'humour et de bonne humeur que mettent tous ces militants dans leur engagement quotidien. Ca fait du bien de sortir des sections parisiennes et de l'esprit "solférinesque"...

Pour ce qui est de la visite du Finistère, ce fut bien entendu trop court. Mais il y eut tout de meme un "zeste", des impressions de voyage fugitives, une "breizh touch" en somme...
Un déjeuner sous le soleil, place de la République à Pont l'Abbé par un jour de marché.
Une marche de quelques minutes le long de l'Odet, le temps de lever les yeux aux cieux et d'admirer la superbe cathédrale gothique.



Comme dit ma maman :
"Le Finistère, c'est déjà la belle Bretagne".

1.10.07

Un maroquin sinon rien



Il n'aura fallu que quelques semaines pour que les premières brèches se dessinent et qu'apparaissent au grand jour les contradictions au sein de l'écurie présidentielle...euh de l'incurie gouvernementale.

Retrouvez désormais sur Ambidextre chaque semaine les meilleurs moments de la première sitcom comico-gouvernementale!

Son titre : Un maroquin sinon rien




Résumé de la semaine:

François Fillon décide d'entrée de fixer le ton de la semain. Après tout, le patron, c'est lui. Donc l'annonce de la "faillite" de l'Etat, c'est pour lui aussi...Mais Raffarin et Villepin apprécient moyennenment le mot.
Christine Lagarde et Eric Woerth sont un peu gênés; ils doivent présenter le projet de loi de finances, autrement dit la "mise en chiffres" des slogans sarkozystes. Or, les chiffres, eux, comme le dit l'adage populaire, ne mentent pas...Avec les prévisions de croissance molle et les dépenses de quinze milliards d'euros déja effectuées, le budget 2008 déçoit jusque dans les rangs de l'UMP...
De son côté, Kouchner veut exister. Il est alors pris d'une soudaine et irrépressible envie d'en découdre avec l'Iran...
Morin de son côté, en super VRP qu'il est, s'en prend ouvertement à la qualité du Rafale en exprimant publiquement ses réserves sur les qualités d'un avion présenté par tous ses prédécesseurs comme le fleuron de l'armée de l'air française...
Pendant ce temps Boutin drague et se ramasse. Elle voulait un Don Quichotte mais lui ne voulait pas d'elle.
Hortefeux veut expulser en grand nombre mais les préfets sont fainéants. Déçu, il se lance avec fougue dans le soutien désespéré de l'amendement Mariani. Il défend, plein d'humanisme, le recours à l'ADN dans les démarches de regroupement familial. Mais bientôt le Sénat, les sénateurs UMP eux-memes, Pasqua compris, lui adresseront un nouveau camouflet.
Que fera Brice ? Se tournera t-il vers d'autres causes afin de refaire son retard et ne pas tombé en disgrâce aux yeux du Président ? Trouvera t-il d'ici là quelques expulsions rapides et médiatiques capables de redorer son blason et ses statistiques ?

Qui sauvera son maroquin ? Qui sera digne de se voir convier au jogging présidentiel ?

A suivre dans le prochain épisode d'Un maroquin sinon rien !