11.4.08

Londres, Paris, San Francisco, Buenos aires : "l'autre mondialisation"

(passage de la flamme devant l'Assemblée nationale, les assistants parlementaires de gauche se bougent pour les droits de l'homme en Chine et la cause tibétaine)


Le parcours de la flamme olympique à travers le monde est pour le moins semé d'embûches. Les protestations ne visent évidemment pas les sportifs ou l'olympisme lui-même, comme j'ai pu l'entendre dire par certains responsables UMP dénonçant encore "la bien-pensance de gauche" comme J-F Copé ou le "respect de l'olympisme" comme Henri Sérandour (qui s'est montré en dessous de tout), mais bien le Gouvernement de Pékin.

Bien sûr la Chine est en train de changer, et vouloir les droits de l'homme plus vite chez eux que ce que nous avons été incapables de construire en moins de 18 siècles, est en partie une utopie. Mais le combat est juste et la pression internationale légitime car la Chine plus que d'autres nations, a les moyens de progresser politiquement plus vite que d'autres pays. Le formidable essor économique va, on le sait, peu ou proue, obliger Pékin à bouger sur les droits sociaux et politiques.

La position finalement arrêtée par la France, après moults cafouillages, me semble intelligente : le choix est laissé aux Chinois, soit le boycott de la cérémonie d'ouverture par le Chef de l'Etat soit la reprise des négociations avec le Dalaï Lama. Si on ne peut pas parler évidemment d'un moyen de pression à proprement parler de la part de Paris, il permet de trouver une position équilibrée, capable d'évoluer dans le temps.

Plus généralement, ma conviction personnelle, c'est qu'on ne peut plus aujourd'hui penser organiser les Jeux Olympiques, célébration mondiale du partage entre les peuples, sans donner en contrepartie des gages en matière de droits de l'homme. Le message s'adresse explicitement à tous les futurs pays susceptibles d'accueillir les JO (la Russie en 2014 en particulier) ; les Jeux ont un prix, celui du respect des droits de l'homme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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