29.4.07

Un grand élan populaire est en marche

Je reviens de Bercy où a eu lieu le dernier grand meeting parisien de Nicolas Sarkozy.
Il y a prononcé un vrai discours de président. Il énonce clairement sa vision de la France, son ambition pour le grand pays qui est le notre.

Il prone l'ouverture. Sa France est une nation ouverte sur le monde et l'Europe. Il croit en la France et ne craint pas la mondialisation.

Il s'impose comme le candidat des droits de l'homme. Soutenu par André Glucksman, il a la prétention de porter haut le discours de la France contre les conflits en Tchétchénie ou au Darfour. Il connait les sujets et saura les assumer.

Il assume ses choix, contre la Turquie dans l'Europe, pour l'énérgie nucléaire, pour l'immigration choisie, contre les régularisations massives.

Il a l'ambition de réussir. Il dit ce qu'il fera et fera ce qu'il a dit. Son programme sur 5 ans doit mener la France sur une voie inexplorée, au delà des tabous et des conservatismes. Le plein-emploi est possible. La croissance et l'excellence aussi.

Il veut encourager le travail. Il veut récompenser le mérite et redonner tout son sens à la république et à ses valeurs. Il n'y a pas d'égalité sans la suppression des régimes spéciaux de retraites. Il n'y a pas d'égalité de conditions de vie sans sécurité dans les banlieues. Il n'y a pas d'égalité des chances sans service minimum dans les transports pour empécher que les grêves à répétition pénalisent les habitants des périphéries.

Il gouvernera différemment. Une équipe de 15 ministres. La culture des résultats pour les ministres et pour les fonctionnaires de l'Etat. Un Etat moins dépensier. Un gouvernement ouvert sur le centre et à des personnalités de gauche talentueuses et de bonne volonté.

Il porte l'espoir de millions de français qui croient qu'un vrai changement de société est possible.

Moi, le 6 mai, je vote Sarkozy, avec la conviction que c'est un véritable homme d'état. Le seul dans ce duel avec la candidate socialiste !

Vous doutez des chances de succès de Sarkozy ? Essayez-le pendant 5 ans, vous verrez !
En tout cas, faites votre choix ou les autres le feront pour vous...

1 commentaire:

Nicolas Vignolles a dit…

Discours de Bercy, 29/04/2007


"Mai 68 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral. Les héritiers de mai 68 avaient imposé l’idée que tout se valait, qu’il n’y avait aucune différence entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire que l’élève valait le maître, qu’il ne fallait pas mettre de note pour ne pas traumatiser les mauvais élèves, qu’il ne fallait pas de classement.
Ils avaient cherché à faire croire que la victime comptait moins que le délinquant.
Ils avaient cherché à faire croire qu’il ne pouvait exister aucune hiérarchie de valeurs.
Ils avaient proclamé que tout était permis, que l’autorité c’était fini, que la politesse c’était fini, que le respect c’était fini, qu’il n’y avait plus rien de grand, plus rien de sacré, plus rien d’admirable, plus de règle, plus de norme, plus d’interdit.
Souvenez-vous du slogan de mai 68 sur les murs de la Sorbonne : « Vivre sans contrainte et jouir sans entrave. »

Voyez comment l’héritage de mai 68 a liquidé l’école de Jules Ferry qui était une école de l’excellence, une école du mérite, une école du respect, une école du civisme, une école qui voulait aider les enfants à devenir des adultes et non à rester de grands enfants, une école qui voulait instruire et non infantiliser, parce qu’elle avait été construite par de grands républicains qui avaient la conviction que l’ignorant n’est pas libre.
Voyez comment l’héritage de mai 68 a liquidé une école qui transmettait une culture commune et une morale partagée grâce auxquelles tous les Français pouvaient se parler, se comprendre, vivre ensemble.

Voyez comment l’héritage de mai 68 a introduit le cynisme dans la société et dans la politique.
Voyez comment le culte de l’argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme financier ont été portés par les valeurs de mai 68.
Voyez comment la contestation de tous les repères éthiques, de toutes les valeurs morales a contribué à affaiblir la morale du capitalisme, comment elle a préparé le terrain au capitalisme sans scrupule et sans éthique des parachutes en or, des retraites chapeaux et des patrons voyous, comment elle a préparé le triomphe du prédateur sur l’entrepreneur, du spéculateur sur le travailleur.

Voyez comment les héritiers de mai 68 ont abaissé le niveau moral de la politique.
Voyez tous ces politiciens qui se réclament de l’héritage de mai 68, qui donnent aux autres des leçons qu’ils ne s’appliquent jamais à eux-mêmes, qui veulent imposer aux autres de comportements, des règles, des sacrifices qu’ils ne s’imposent jamais à eux-mêmes.
Voyez-les, écoutez-les proclamer : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! »

Voyez-la, écoutez-la cette gauche héritière de mai 68 qui est dans la politique, dans les médias, dans l’administration, dans l’économie,
cette gauche qui a pris goût au pouvoir, aux privilèges, cette gauche qui n’aime pas la nation parce qu’elle ne veut plus rien partager,
cette gauche qui n’aime pas la République parce qu’elle n’aime pas l’égalité,
cette gauche qui prétend défendre les services publics mais qui ne prend jamais les transports en commun,
cette gauche qui aime tellement l’école publique qu’elle n’y met pas ses enfants,
cette gauche qui adore la banlieue mais qui se garde bien d’aller y habiter,
cette gauche qui trouve toujours des excuses aux voyous à condition qu’ils restent dans des quartiers où elle ne va jamais,
cette gauche qui fait des grands discours sur l’intérêt général mais qui s’enferme dans le clientélisme et dans le corporatisme,
cette gauche qui signe des pétitions quand on expulse des squatters mais qui n’accepterait pas que l’on s’installe chez elle,
cette gauche qui passe son temps à faire la morale aux autres sans être capable de se l’appliquer à elle-même,
cette gauche qui entre Jules Ferry et mai 68 a choisi mai 68,
cette gauche condamne la France à un immobilisme dont les travailleurs, dont les plus modestes, les plus pauvres, ceux qui souffrent déjà seraient les principales victimes.

Voyez-la, écoutez-la cette gauche qui depuis mai 68 a renoncé au mérite et à l’effort.
Voyez-la, écoutez-la cette gauche qui depuis mai 68 a cessé de parler aux travailleurs, de se sentir concernée par le sort des travailleurs, d’aimer les travailleurs parce qu’elle rejette la valeur travail, parce que la valeur travail ne fait plus partie de ses valeurs, parce que son idéologie à elle ce n’est pas l’idéologie de Jaurès, ce n’est pas l’idéologie de Blum qui respectaient le travail, qui aimaient les travailleurs, son idéologie à elle c’est l’idéologie du partage du travail, des 35 heures, de l’assistanat.
La crise du travail est d’abord une crise morale dans laquelle l’héritage de mai 68 porte une lourde responsabilité. Je veux réhabiliter le travail. Je veux redonner au travailleur la première place dans la société.

Regardez comment l’héritage de mai 68 affaiblit l’autorité de l’Etat ! Regardez comment les héritiers de ceux qui en mai 68 criaient : « CRS = SS » prennent systématiquement le parti des voyous, des casseur et des fraudeurs contre la police.
Regardez comment ils ont réagi après les incidents de la gare du Nord. Au lieu de condamner les casseurs et d’apporter leur soutien aux forces de l’ordre qui font un travail difficile, ils n’ont rien trouvé de mieux à dire que cette phrase qui mérite de rester dans les annales de la République. Je cite : « Il est inquiétant de constater qu’un fossé se creuse entre la police et la jeunesse ».
Comme si les casseurs de la gare du Nord représentaient toute la jeunesse française.
Comme si c’était la police qui était en tort et pas les casseurs.
Comme si les voyous avaient tout cassé et avaient pillé les magasins pour exprimer une révolte contre une injustice.
Comme si la jeunesse excusait tout.
Comme si la société était toujours coupable et le délinquant toujours innocent.

Ecoutez-les, les héritiers de mai 68 qui cultivent la repentance, qui font l’apologie du communautarisme, qui dénigrent l’identité nationale, qui attisent la haine de la famille, de la société, de l’Etat, de la nation, de la République.

Dans cette élection il s’agit de savoir si l’héritage de mai 68 doit être perpétué ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes.

Je veux tourner la page de mai 68.
Mais il ne faut pas faire semblant.
Il ne faut pas se contenter de mettre des drapeaux aux fenêtres le 14 juillet et de chanter la Marseillaise à la place de l’Internationale dans les réunions du Parti Socialiste.
Il ne faut pas dire que l’on veut l’ordre et prendre systématiquement parti contre la police.
Il ne faut pas crier à l’Etat policier et à la provocation à chaque fois que la police chercher à faire respecter la loi.
Il ne faut pas dire que l’on est pour la valeur travail et généraliser les 35 heures, continuer à surtaxer le travail ou encourager l’assistanat.
Il ne faut pas dire que l’on veut faire obstacle aux délocalisations et refuser toute expérimentation de la TVA sociale, qui permet de faire financer la protection sociale par les importations.
Il ne faut pas se contenter d’afficher de grands principes en se gardant bien de les inscrire dans la réalité.
Je propose aux Français de rompre réellement avec l’esprit, avec les comportements, avec les idées de mai 68.
Je propose aux Français de rompre réellement avec le cynisme de mai 68.
Je propose aux Français de renouer en politique avec la morale, avec l’autorité, avec le travail, avec la nation.
Je leur propose de reconstruire un Etat qui fasse réellement son métier et qui par conséquent domine les féodalités, les corporatismes et les intérêts particuliers.
Je leur propose de refaire une République une et indivisible contre tous les communautarismes et tous les séparatismes.
Je leur propose de rebâtir une nation qui soit de nouveau fière d’elle-même.

En faisant valoir systématiquement les droits au détriment des devoirs, les héritiers de mai 68 ont affaibli l’idée de citoyenneté. En dénigrant la loi, l’Etat et la nation, les héritiers de mai 68 ont favorisé la montée de l’individualisme. Ils ont incité chacun à ne compter que sur lui-même et à ne pas se sentir concerné par les problèmes des autres.
Je crois à la liberté individuelle mais je veux compenser l’individualisme par le civisme, par une citoyenneté faite de droits mais aussi de devoirs.

Je veux des droits nouveaux, des droits réels et non des droits virtuels. Je veux le droit opposable à l’hébergement et au logement, le droit opposable à la garde d’enfants, le droit opposable à la scolarisation des enfants handicapés, le droit opposable à la prise en charge de la dépendance pour les personnes âgées.
Je veux le droit à une allocation formation pour les jeunes de plus de 18 ans. Je veux le droit à la formation tout au long de la vie. Je veux le droit à la caution publique pour ceux qui n’ont pas de parents qui peuvent se porter garants, pour ceux qui n’ont pas de relations, pour les malades auxquels on ne veut pas prêter parce qu’on considère qu’ils représentent un risque trop élevé.
Je veux le droit à un contrat de transition professionnelle pour celui qui est au chômage.

Mais je veux que ces droits soient équilibrés par des devoirs.

L’idéologie de mai 68 sera morte le jour où dans la société on osera rappeler chacun à ses devoirs.
L’idéologie de mai 68 sera morte le jour où dans la politique française on osera proclamer que dans la République les devoirs sont la contrepartie des droits.
Ce jour-là sera enfin accomplie la grande réforme intellectuelle et morale dont la France a une nouvelle fois besoin. Alors nous pourrons reconstruire sur des bases renouvelées la République fraternelle qui est le rêve toujours inachevé, toujours inaccompli de la France depuis le premier jour où elle a pris conscience de son existence en tant que nation."