3.3.07

Des idées claires sur l'Europe

Ségolène Royal décolle pour Berlin lundi. Elle va rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. L'occasion certainement de remettre l'Europe et les relations franco-allemandes au centre de la campagne.

Parler d'Europe fait peur du coté du PS. Logique lorsqu'on se rappelle les prises de position de Laurent Fabius pour le non, contre son propre camp. L'ancien premier ministre qui a aujourd'hui rallier l'équipe de campagne et qui engendre une certaine confusion sur les positions européennes du projet socialiste.

Au moins si on vote Sarkozy, pas d'ambiguité, on sait à quoi s'attendre sur l'Europe. Le candidat UMP est un pragmatique sur les questions européennes. Il souhaite proposer à nos voisins, un texte consititutionnel simplifié, ne reprenant que la première partie du traité initial - consacrée aux institutions. Ce texte serait adopté par voie parlementaire.
Pourquoi cette solution ? Car Nicolas Sarkozy connaît l'urgence d'agir sur cette question. Il faut lever le blocage, sortir de l'impasse du traité de Nice, encore amplifiée avec l'accueil des 12 nouveaux pays entrants. Et surtout, Nicolas Sarkozy semble curieusement le seul à comprendre que nous ne sommes pas seul en Europe, que l'Europe se construit désormais à 27.

Voter Sarkozy, c'est aussi faire le deuil du couple franco-allemand comme on l'entendait depuis le traité de Rome. Une alliance exclusive dépassée aujourd'hui. Nicolas Sarkozy a une vision plus souple et plus élargie de la construction européenne. Finis les rêves d'une Europe à une tête, place à l'Europe des coopérations renforcées, une fois avec l'Espagne sur la sécurité, une autre avec l'Angleterre sur la défense ou avec la Finlande sur la Recherche.

Voter Sarkozy, c'est voter pour l'action.
A l'inverse, j'ai bien peur que les divergences de point de vue au PS conduisent plutôt à l'immobilisme. Les querelles de 2005 hantent encore la Rue Solferino.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On voit mal que Ségolène puisse avoir des idées claires sur l'Europe tant le tour de table socialiste est difficile sur la question. Et il en va ainsi de la majorité de ses axes de campagne.
On en vient à souhaiter qu'elle ne s'effondre par trop et qu'elle soit au deuxième tour, pour garantir la victoire de Sarkozy.

Nicolas Vignolles a dit…

otez moi d'un doute. Les Français ne seraient-ils pas prononcés le 29 mai 2005 par voie de référendum ?

Le score n'aurait-il pas manifesté clairement son choix ?

Et l'idée magique de Sarko, fruit d'une compétence extrême en la matière, résiderait dans l'idée de passer outre ce choix démocratique fort du 29 mai.

Je n'ai pas peur des mots, ce serait un affront intolérable fait à la souveraineté populaire!

Passer par la voie parlementaire est tout à fait possible. C'est même une voie tout à fait souhaitable sur beaucoup de questions peu propices à être formulées lors d'un référendum.

Mais on ne peut pas poser la question par référendum et ensuite, confronté à un non clair et massif, choisir le Parlement pour passer un texte édulcoré!!

J'espère au moins que vous y voyez là matière à discussion?!!!
Ce serait une décision irresponsable. Pour deux raisons: 1)cela creuserait le fossé déjà important entre le peuple et sa représentation nationale.
2)Le peuple aurait la confirmation que l'Europe se construit dans son dos!