20.3.07

La vérité, c'est beau comme un discours de Sarkozy au Zénih!


"Vous avez de la chance d’être jeunes, parce que la jeunesse c’est la promesse des commencements, des soleils qui se lèvent sur les mondes endormis".





Mon regard sur l'homme de l'amour et de la Nation!

« Depuis des décennies nous laissons dénigrer la nation et la République. Nous nous excusons même d'incarner une identité nationale, républicaine, française. Depuis des décennies nous avons pris l’habitude d’avoir honte de notre histoire et de nos valeurs ».

Fidèle aux thèses de Max Gallo et d’Alain Finkelkraut dont j’ai lu en partie le « Qu’est-ce que la France ? », Sarkozy développe l’idée que notre identité nationale ne saurait être forgée sur les bases d’une repentance perpétuelle. Je partage en partie cette analyse. Les Français d’aujourd’hui n’ont pas à s’auto flageller pour des crimes commis par d’autres et en d’autres époques.
Il reste qu’on ne peut pas balayer d’un simple revers de main la question de la place de la mémoire dans l’identité nationale française. Lorsque Chirac reconnaît le rôle actif de l’Etat français dans la déportation des juifs, affaiblit-il pour autant notre identité nationale ? Certainement pas ! Je crois qu’à l’instar de l’Allemagne, il faut savoir reconnaître les erreurs commises, parfois même s’excuser, assumer collectivement, nationalement, ses crimes, pour construire une identité solide et fédératrice. Tôt ou tard, la France devra dire sa responsabilité en Algérie et reconnaître ses erreurs. L’excuse sur le mode « le contexte n’était pas le même », « l’Algérie était un département français » ou « mais il y avait les terroristes du FLN en face » doit cesser au plus vite. Ce serait faire un acte de re-fondation fort pour l’identité nationale. Car c’est un peu facile de prétendre que la nation est « l’âme » française et prétexter que les périodes sombres de notre histoire, ne sont que des parenthèses...


« Quand on prive une partie de la jeunesse de l’accès aux grandes œuvres de l’esprit en prétendant qu’elle n’est pas capable de faire l’effort nécessaire pour les comprendre, que c’est trop compliqué pour elle et que cela ne lui sert à rien, quand on refuse d’enseigner Antigone au fils d’ouvrier ou à l’enfant d’immigré, on ne fait pas la politique qui permet à chacun de conquérir l’estime de lui-même, on fait la politique du nivellement, de l'égalitarisme, de l'assistanat ».

La distance entre les beaux discours écrits par le chiraquien Henri Guaino et la réalité de la majorité UMP est parfois vertigineuse ! Pour rappel, le 31 mars 2006 (c’est pas vieux !), une loi sur l’apprentissage junior donne la possibilité de sortir un élève du système scolaire…DES 14 ANS !!!

Toutes les sorties de Sarkozy depuis 4 ans cherchent à créer de la « violence symbolique », à choquer ou à diviser. Qu’on soit pour ou qu’on soit contre, il faut être conscient d’une chose : un candidat qui ne peut plus se rendre dans certains quartiers de son propre territoire, un candidat qui ne parle qu’à la France qui « se lève tôt », à la « vraie France », qui finit par lier immigration et identité nationale (Notons que Simone Weil a pris soin de prendre ses distances immédiatement)…ce candidat-là, pardon de le dire chère main droite, mais il est très mal engagé sur le chemin de la Présidence d’amour et des rassemblement.

Sarkozy, c’est une politique anxiogène.
C’est une politique du verbe fort et de l’action inefficace.
C’est la politique de la caméra et du micro. La politique du JT de 20h. Cette politique qui n’a comme seule ambition…les gros titres de la presse du soir.
Il suffit de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et de regarder les 5 ans écoulés. Le bilan de la majorité UMP est-il bon ? Dîtes-vous bien si Sarko est élue, ce seront les mêmes pendant cinq ans à l’Assemblée nationale.

A-t-on retrouvé le chemin de la croissance économique alors que tous nos voisins sont repartis dans un cycle positif depuis plusieurs années ? Où sont les effets de cette fameuse croissance internationale qui suffisait à justifier la croissance de 3-4 % des années Jospin ? Sur le plan social, la résorption des inégalités a-t-elle été au moins tentée ? On a construit du logement, je vous l’accorde, mais des actions fortes ont-elles été parallèlement menées par exemple contre les ventes à la découpe ou pour le respect de la loi SRU ? A part l’apprentissage à 14 ans, le socle des connaissances, et le dernier décret de De Robien, quels ont été les grandes réformes en matière d’éducation nationale ?!

Le bilan des années Chirac/Sarkozy (qui ont d’ailleurs la même plume, Henri Guaino !) est très largement celui de l’échec économique et social.
Qui peut encore se laisser berner par l’argument : mais je ferai mieux dans « la France d’après… ». Ou encore « j’ai changé ». Ou encore « je veux rassembler tous les Français » après avoir le feux aux banlieues par un manque de contrôle évident et un usage irresponsable de la parole publique.
Désolé mais la ficelle est un peu grosse…

1 commentaire:

pauline a dit…

Bien dit cher main gauche
Comme d'hab je suis ABSOLUEMENT ok sur tout ce que tu dis...
parfois je voudrais avvoir un petit magneto avec tes bonnes idées toujours sur moi pour rétorquer à mes amis sarkozystes (et ils sont nombreux...) que la Royal quand même elle est meilleure!