5.3.07

Vol au dessus d'un nid de coucou

Ségolène Royal souhaite que les régions françaises rentrent au capital d'EADS.
Une proposition pareille justifie que je vous livre un second post sur Airbus en moins d'une semaine.

Heureusement, une telle démarche est soumise à dérogation du ministère de l'économie et des finances. Car il s'agit là d'une mesure strictement démagogique.

Les régions françaises ne sont pas des landers allemands. Si l'Allemagne, avec son système fédéraliste, permet ce type de participation capitalistique, il est complétement naïf de croire qu'en France, les régions pourraient en faire de même avec un quelconque impact sur le capital du géant aéronautique.

Les régions pourraient atteindre tout au plus 0,6% du capital de l'entreprise en levant chacune que quelques millions d'euros. Dérisoire ! Insuffisant même pour avoir le droit et peser même un peu sur les décisions du conseil d'administration.

Autant dire qu'il s'agit d'une mesure coûteuse pour le contribuable, inutile et finalement inadapté aux problèmes d'Airbus. Messieurs les politiques, laissez Airbus tranquille et surtout souhaitez lui de se redresser au plus vite. Suspendre l'application d'un plan de sauvegarde est ce qui pourrait lui arriver de pire - même les salariés en conviennent... N'est-ce pas Ségolène ?

5 commentaires:

Nicolas Vignolles a dit…

"Théoriquement, ce n'est pas à l'Etat de gérer une entreprise", mais "l'Etat peut parfaitement intervenir, il est actionnaire d'Airbus" (Nicolas Sarkozy)

Ah la différence entre la théorie et la pratique...! Et Sarkozy nous refait de l'interventionnisme! Oh le gros mot! Comme pour Alsthom, il découvre les vertus de l'engagement de la puissance publique, en certaines sirtuations périlleuses ou stratégiques, dans l'économie.

On est loin de la main invisible de Smith, du marché qui peut tout...


Sans doute Sarkozy s'est-il souvenu, et toi avec lui, que l'Etat fédéral américain en son temps, avait su monter au capital de Boeing pour le sauver d'une crise majeure...

C'est vrai qu'on est très très loin des permières déclarations de Ségolène Royal sur le sujet: "l'Etat peut et doit faire".

La démagogie et l'art du contrepied sémantique systématique sont aujourd'hui bien connu de ceux qui observent Sarkozy.

Il est une vraie girouette. Un coup plus gaulliste que de gaulle (discours de Périgueux), un coup plus conservateur que les républicains américains (droits de succession, un coup pro-européen, un coup anti-bruxelles, un coup contre la police de proximité, un coup pour le rétablissemnt d'une police de quartier (seul lui y voit une différence)...


C'est UNE GIROUETTE MEDIATIQUE.

(peut-être faudrait-il espacer tes post, histoire d'avoir un dialogue entre nous et prendre le temps de ns répondre...Tu nous saoules et en plus tu dis des âneries!)

Nicolas Vignolles a dit…

Histoire d'en remmettre une louche...

Un simple copier-coller d'une dépêche reuters qui m'a plus:

"Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, s'est réjouie lundi à Berlin que "tout le monde s'aligne" sur sa position sur Airbus, à savoir que l'Etat actionnaire "prenne ses responsabilités".
Interrogée par la presse sur la position de son rival de droite Nicolas Sarkozy que le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a accusé lundi de "valse-hésitation", Mme Royal a estimé que l'évolution du candidat UMP "va dans le bon sens".

"J'étais la première à demander à l'Etat actionnaire d'assumer ses responsabilités" et de "recapitaliser l'entreprise", a-t-elle déclaré.

"J'observe aujourd'hui que tout le monde s'aligne sur cette prise de position", a-t-elle ajouté.

"On doit cette évolution aux salariés", français et allemands, a estimé Mme Royal, mais aussi à "l'initiative des régions", qui a "incité l'Etat français à bouger". "Je m'en réjouis", a-t-elle ajouté.

Pour elle, "sur un sujet comme celui-ci, aussi crucial, stratégique pour l'industrie française et l'industrie européenne, il n'y a plus ni droite ni gauche".

Elle a noté que le Premier ministre Dominique de Villepin s'était "félicité de l'intervention des régions" : "il a su se placer au-dessus des clivages politiques, c'est également mon cas", a-t-elle déclaré.

M. de Villepin a déclaré lundi que l'Etat était prêt "avec les autres actionnaires" à participer à une augmentation du capital d'EADS, maison-mère d'Airbus.

Mme Royal venait de rencontrer quelque 400 Français de Berlin, dans un hôtel de la capitale allemande, pour ce qui devrait être son dernier déplacement à l'étranger avant le premier tour de scrutin de la présidentielle.

Elle leur a assuré qu'elle n'instaurerait pas, si elle était élue, de "contribution fiscale des Français de l'étranger", une idée avancée le mois dernier par le socialiste Dominique Strauss-Kahn. Et ce, "aussi choquants que soient certains exils pour raison fiscale", a-t-elle dit, en allusion au chanteur Johnny Hallyday.

Nicolas Vignolles a dit…

(peut-être faudrait-il espacer tes post, histoire d'avoir un dialogue entre nous et prendre le temps de ns répondre...Tu nous saoules et en plus tu dis des âneries!)

Je vais effectivement espacer un peu mes posts, notamment pour laisser de la place aux tiens.
Par contre, c'est pas très fair-play ce que tu me dis là. Tu dis certainement autant d'âneries que moi... J'apprecie pas trop cette reflexion qui n'est pas très "Ambidexte" dans l'esprit. Carton jaune.

Nicolas Vignolles a dit…

Pour te répondre, je précise que je ne suis pas la voix de l'UMP. Je n'écris pas mes posts en tant que porte parole de Sarkozy.
Je dis ce que je pense et ce que je ressens.

Quand je critique l'interventionnisme de l'Etat, je souligne la démagogie des présidents de région et du PS mais je n'épargne pas non plus mon propre camp qui suit comme un mouton, pour cause de campagne éléctorale...
Il n'y a donc pas d'ânerie dans mes propos. Simplement un décalage entre mon opinion et celle de mon camp. Je n'ai pas encore appris le discours tout fait du parti...

Nicolas Vignolles a dit…

Pardon pour les "âneries", c'était dit sur le ton de l'humour mais l'écrit ne permet pas toujours de faire comprendre à l'autre le ton qu'on emploie. C'était bien une pique d'humour.

Je suis ravi de nos débats sur Ambidextre et je te le redis, de la qualité de nos échanges d'idées.
Vive Ambidextre!