30.4.07

Rive gauche, rien de nouveau (ou presque)

Dominique Farrugia soutient Nicolas Sarkozy.
Il a tenu ces propos hier à Bercy :

"Je voudrais dire à mes amis de la rive gauche que le diable n'est pas ici. Ici c'est vachement bien".

Malheureusement, il y a peu de chance qu'il soit entendu et nous aurons encore droit aux bétes et méchants "tous sauf sarkozy" demain à Charlety et dans les manifs de l'extrême gauche...

Les traditionnels schémas de la bonne conscience de gauche ont la vie dure... et prouvent une fois de plus que la gauche parisienne et bien pensante est très loin des préoccupations des français et de sa majorité silencieuse.

Chaud devant, tandem social-démocrate gagnant !




Ségolène Royal à propos de DSK :
"C'est un homme talentueux et imaginatif. Il pourrait être un très bon premier ministre (...)"

29.4.07

QUI ?


Qui va remplacer Chirac ?
Qui sera le nouveau président de la République Française ?
Quel sera le score affiché sur les écrans dimanche soir à 20h ?

CONCOURS DE PRONOSTICS SUR AMBIDEXTRE
A vous de jouer !

Un grand élan populaire est en marche

Je reviens de Bercy où a eu lieu le dernier grand meeting parisien de Nicolas Sarkozy.
Il y a prononcé un vrai discours de président. Il énonce clairement sa vision de la France, son ambition pour le grand pays qui est le notre.

Il prone l'ouverture. Sa France est une nation ouverte sur le monde et l'Europe. Il croit en la France et ne craint pas la mondialisation.

Il s'impose comme le candidat des droits de l'homme. Soutenu par André Glucksman, il a la prétention de porter haut le discours de la France contre les conflits en Tchétchénie ou au Darfour. Il connait les sujets et saura les assumer.

Il assume ses choix, contre la Turquie dans l'Europe, pour l'énérgie nucléaire, pour l'immigration choisie, contre les régularisations massives.

Il a l'ambition de réussir. Il dit ce qu'il fera et fera ce qu'il a dit. Son programme sur 5 ans doit mener la France sur une voie inexplorée, au delà des tabous et des conservatismes. Le plein-emploi est possible. La croissance et l'excellence aussi.

Il veut encourager le travail. Il veut récompenser le mérite et redonner tout son sens à la république et à ses valeurs. Il n'y a pas d'égalité sans la suppression des régimes spéciaux de retraites. Il n'y a pas d'égalité de conditions de vie sans sécurité dans les banlieues. Il n'y a pas d'égalité des chances sans service minimum dans les transports pour empécher que les grêves à répétition pénalisent les habitants des périphéries.

Il gouvernera différemment. Une équipe de 15 ministres. La culture des résultats pour les ministres et pour les fonctionnaires de l'Etat. Un Etat moins dépensier. Un gouvernement ouvert sur le centre et à des personnalités de gauche talentueuses et de bonne volonté.

Il porte l'espoir de millions de français qui croient qu'un vrai changement de société est possible.

Moi, le 6 mai, je vote Sarkozy, avec la conviction que c'est un véritable homme d'état. Le seul dans ce duel avec la candidate socialiste !

Vous doutez des chances de succès de Sarkozy ? Essayez-le pendant 5 ans, vous verrez !
En tout cas, faites votre choix ou les autres le feront pour vous...

26.4.07

Le choix

Alors voilà donc le débat du 6 mai posé ; le choix est clair. Deux personnalités relativement neuves et surtout, au-delà des tempéraments, deux projets de société très différents. Merci à ceux qui annonçaient depuis des mois que le clivage droite-gauche avait vécu ! Largement vrai dans l’analyse mais faux dans les urnes ! Ah ah ! On disait cette frontière obsolète, d’aucuns la considéraient comme dépassée, usée, inopérante face aux nouveaux enjeux d’un monde complexe, globalisé faits d’intérêts éclatés et atomisés, et au final, patatras, c’est encore deux visions de la société, de l’homme, de l’économie qui se font face à l’heure du choix. Désormais, ce n’est plus seulement onze candidats qu’on élimine, douze si l’on a fait le choix de s’abstenir ou de voter blanc, mais c’est un président qu’on élit. Dans le meilleur des cas une présidente d'ailleurs.

Je suis de gauche depuis que j’ai intériorisé combien la politique pouvait changer la vie des gens. J’ai toujours cru au levier incroyable, au pouvoir démultiplicateur du politique. Plus précisément au pouvoir démultiplicateur de la volonté politique. Rien n’est plus faux selon moi que le supposé dessaisissement du politique au profit de forces dominantes. C’est une idée qui est au fondement même de mon engagement politique ; la croyance absolue que la décision politique peut à elle seul courber le cours naturel des choses, corriger l’injustice, permettre aux hommes d’être vraiment libres. Les hommes ne naissent pas libres, ils naissent libres et égaux en droit ! La différence n’est pas mince, le « en droit » vient rappeler à qui veut bien l’entendre qu’il a fallu un combat politique pour faire admettre ce qui semble aujourd’hui une évidence tombée des cieux ! La politique peut tout si elle veut tout. Elle seule par exemple, et c’est essentiel, peut permette le miracle du « vivre-ensemble ». Ce n’est pas rien tout de même. Ni le marché, auquel je crois en économie, ni Dieu, auquel chacun est libre de croire ou non, ni la pure force, à laquelle le temps finit tôt ou tard par s’attaquer, ne sauraient rivaliser.
La politique peut tout changer, à la condition de le vouloir. Voilà pour le décor.

Comment choisir le 6 mai ? Je ne pose pas la question avec en tête le sombre dessein de vous influencer. Je veux au moins tenter de poser certains enjeux. C’est immodeste mais je l’assume parfaitement.
D’abord, je crois qu’il faut avoir en tête que derrière un visage, une voix, une gestuelle, un tempérament, un parcours, une façon d’être, il y a une politique. Cette orientation n’est ni neutre pour le pays ni sans conséquence sur nos vies.

Je ne céderai pas à la caricature. J’y ai déjà cédé dans le passé. C’est de bonne guerre. Le combat d’idées a besoin parfois d’un peu d’huile, et le dessin à gros traits s’avère très souvent une tentation facile donc délectable. Je n’y céderai pas ici même si beaucoup à droite comme à gauche s’y complaisent encore.

Je veux ici vous dire que je ne me résous pas à laisser se construire une société que je crois profondément contraire à ce que je suis, à ce que je veux pour mes amis, à ce que je veux pour me parents. Evacuons les questions de personne…Oh et puis juste un mot tout de même !

Je crois que Nicolas Sarkozy est un homme de caractère, doté d’une vraie force de conviction et assuré d’une volonté inébranlable de réussir. Pas de conquérir le pouvoir mais bien de réussir. C’est un gagneur quoi. C’est un impératif pour quiconque aspire à diriger la France. Assurément, Nicolas Sarkozy en à la trempe.
Je crois que Ségolène Royal est une femme d’une pugnacité inouïe, forte d’une foi en sa personne inaltérable et habitée par le sentiment de porter un projet politique neuf, et dans ses objectifs et dans sa méthode. C’est une croyance louable pour celle qui souhaite présider au destin de la France. Assurément, Ségolène Royal en a l’étoffe.

Mais voilà, l’élection, ce n’est pas que ce choix-ci, c’est d’abord pour moi l’adhésion à un projet, à une vision du monde. Je crois moins en les responsables politiques que dans les idées qu’ils portent. Je crois à la force des mots, à leur gravité, à l’impact des lois, aux conséquences directes des décisions politiques sur la vie des simples gens.

Alors quels projets restent en course ?

Prenons trois exemples, au-delà des 2/3 de propositions qui, sans se rejoindre, prennent des directions assez proches.
1. L’emploi. 2. L’Europe. 3. Le développement durable.

Nicolas Sarkozy c’est notamment…
1)
35 h plancher, toutes les heures supplémentaires payées 25 % de plus et non imposées (les rentrées fiscales manquantes seraient compensées par la création d’une TVA sociale, particulièrement injuste pour les revenus les plus modestes qui consacrent une plus grande part de leurs revenus à la consommation)
Mise en place d’un contrat unique sur le modèle du CNE (licenciement sans motif de la part de l’employeur, plus d’argent sur une courte période pour le chômeur)
Un arsenal fiscal touchant d’abord les revenus les plus élevés : suppression des droits sur les successions et donations (seules les 20% de donations et successions les plus hautes font aujourd’hui l’objet d’une imposition)

2)
Un nouveau traité européen (version raccourcie) adopté par voie parlementaire.
Fin des négociations d’adhésion avec la Turquie (ouverte depuis 1963…)

3)
Développement de l’EPR et choix du nucléaire comme énergie prioritaire pour l’avenir.
Pas de n°2 du gouvernement en charge du DD
Mise en place d’une fiscalité écologique en matière de construction et sur l’achat de véhicules propres (TVA à 5,5%)


Ségolène Royal, c’est notamment…

1)
Une Conférence nationale sur la croissance et les salaires réunissant tous les partenaires sociaux pour rediscuter de toute la hiérarchie des salaires (pas seulement le Smic).
Création d’un Revenu de Solidarité Active pour valoriser le travail par rapport aux revenus de l’assistance. Celui qui retrouve un emploi se voit encourage par le versement de ce RSA qui lui permet de bien voir la différence avec la situation de chômage qu’il vivait antérieurement.
Maintien du niveau des prélèvements obligatoires mais baisse du train de vie de l’Etat et notamment du budget de l’Elysée (le réformisme est aussi dans les symboles en politique !)
Abaissement de l’impôt sur les sociétés selon le système du gagnant-gagnant avec les entreprises (moins de charges si plus d’embauches, hausse des salaires ou investissemnt R&D dans les entreprises réalisant des profits).

2)

Un nouveau référendum sera organisé sur un traité européen comprenant des garanties sociales. (Respect strict du parallélisme des formes en droit : un référendum appelant un référendum)
Construction de l’Europe par « la preuve » (accord avec Merkel et Zapatero sur une méthode de relance très pragmatique autour de la valorisation de faits positifs qui feraient l’objet d’une communication particulière et pédagogique en France et en Allemagne)

3)

Création d’un poste de Vice Premier ministre ayant autorité en matière de développement durable quelque soit le dossier abordé : éducation, transport, économie, énergie, etc.
Maintien du nucléaire mais baisse de sa part dans le total du dispositif français au profit des énergies renouvelables avec comme objectif d’atteindre 20% en 2020.
Une fiscalité incitative pour les entreprises jouant la carte écologique.
Moratoire sur les essais d’OGM en plein champ et poursuite des tests en laboratoires.



J’avais deux trois choses à vous dire. Alors voilà. Je n’espère pas vous convaincre car le vote se fonde sur d’obscurs déterminants, qu’un simple texte, pardon qu’un texte simple ne saurait perturber, mais enfin, j’aurais au moins étanché, ne serait-ce qu’un petit peu, ma soif de tout vous dire.

Bon choix.

19.4.07

Pour une France confiante et apaisée !



« Il est dans la nature d’une grande nation de concevoir de grands desseins. Dans le monde d’aujourd’hui, quelle plus haute exigence pour notre pays que de réaliser la nouvelle alliance du socialisme et de la liberté, quelle plus belle ambition que l’offrir au monde de demain ?C’est, en tout cas, l’idée que je m’en fais et la volonté qui me porte, assuré qu’il ne peut y avoir d’ordre et de sécurité là où règnerait l’injustice, gouvernerait l’intolérance. C’est convaincre qui m’importe et non vaincre.
Il n’y a eu qu’un vainqueur le 10 mai 1981, c’est l’espoir. Puisse-t-il devenir la chose deFrance la mieux partagée ! Pour cela j’avancerai sans jamais me lasser sur le chemin du pluralisme, confrontation des différences dans le respect d’autrui. Président de tous les Français, je veux les rassembler pour les grandes causes qui nous attendent et créer en toutes circonstances les conditions d’une véritable communauté nationale. »

18.4.07

5 bonnes raisons de laisser Bayrou dans l'isoloir


A 4 jours de faire votre choix dans le secret de l'isoloir, certains d'entre vous sont tentés par le vote Bayrou.
Vous ne vous ressemblez pas, vous êtes traditionnellement de gauche ou au contraire, fidèles au centre droit et à ses valeurs chrétiennes... en tout cas, vous avez en commun, la tentation du centre. Je ne vous comprends. Voici mes 5 raisons de ne pas voter Bayrou :

1. Il a vendu son âme et celle de ses fidèles. Au placard ses idéaux européens et ses valeurs démocrate-chrétiennes, qui le rendait respectacle dans le paysage politique français. Il a opté dans cette campagne pour un discours Ni-ni, très poujadiste, où la ruralité, la France éternelle des bourgades prend le pas sur les grands enjeux internationaux. On est très loin d'un discours moderne.
2. Il prône le rassemblement mais ne rassemble pas. Il disait vouloir gouverner avec les meilleurs de la droite et de la gauche et a fini sa campagne sur un discours très proche du ni-droite, ni-gauche des extrêmes. Et sur un tel positionnement, il peine à rassembler parmi les plus talentueux du PS ou de l'UMP. Ce n'est pas avec Azouz Begag et le vieux Rocard qu'on gouverne la France.
3. Il n'a pas l'ambition du changement pour la France. Il ne prône aucune rupture car il la craint. Il craint l'affrontement avec les syndicats. Il craint les mesures difficiles. Il rêve une France sans heurt. Mais seulement, la France ne se réformera pas sans courage. Le courage de réformer les régimes spéciaux, de réformer l'assurance chômage, de réformer l'université ou l'emploi dans la fonction publique... Ce n'est pas un homme d'action.
4. C'est un choix par défaut. Si sa côte dans les sondages est si haute, ce n'est pas que son personnage séduise. Ce n'est pas un engouement qu'il incarne mais un rejet, un non-choix entre un Sarkozy dont l'engagement fait craindre les plus consensuels, et Ségolène Royal qui suscite la crainte de l'incompétence. Mais ne pas choisir entre le PS ou l'UMP, c'est signer un chèque en blanc à l'UDF. C'est prendre le risque d'une alliance que vous ne maitriserez plus. Les enjeux de la société française actuellement sont assez clivants pour qu'on puisse se positionner.
5. Il n'a pas les qualités pour gouverner. Il préfére la contestation que la conviction et la décision. Il n'a aucun charisme, ce qui ferait cruellement défaut à un président du XXIe siècle. Il n'a jamais fait preuve de sa compétence, quelles que soient ses fonctions antérieures (et surtout pas en tant que ministre de l'éducation). Il a une profonde méconnaissance de la politique étrangère et de l'économie. Il ne connait pas le monde de l'entreprise. Mais surtout, ce qui est le plus à craindre, c'est son incapacité à s'entourer de gens compétents pour combler ces lacunes.

Alors, dimanche, faites comme moi et laissez Bayrou dans l'isoloir !!

"La France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale."

Il est du devoir de toute la blogosphère de se faire l'écho des faits de campagne avérés mais non traités ou insuffisamment médiatisés. Comme plusieurs autres bloggeurs, j'ai décidé de jouer mon rôle d'informateur.

Communautarisme, eugénisme, nationalisme : la droite dure, brutale, menaçante est de retour. Et quand elle parle Europe et histoire, ça fait froid dans le dos. Le moteur franco-allemand, la poignée de main Köhl-Mitterrand (qui me fait pleurer à chaque fois que je vois la vidéo), tout cela est bien loin de l'idéal sarkosyste.



Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidence de la République française a déclaré en meeting officiel : "(...) la France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale".



Je vous fais lire une partie du papier rédigé le 6 avril dans Libé par Daniel Schneidermann.




"Ce sont deux simples phrases, passées inaperçues dans l'emballement de fin de campagne. Deux phrases prononcées la semaine dernière, à Nice, dans un meeting, par Nicolas Sarkozy. Poursuivant son long monologue sur l'immigration et l'identité nationale et développant, Côte d'Azur oblige, les sous-chapitres colonisation et repentance, le candidat a dit : «Je suis de ceux qui pensent que la France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l'homme, et elle est le pays du monde qui s'est le plus battu pour la liberté.» On n'en a pas vu d'images à la télévision, on a seulement lu la citation sur quelques blogs, mais on imagine volontiers Sarkozy prononçant ces phrases. L'air dégagé, observant un silence entre génocide et solution finale pour prolonger son effet, le faire durer en bouche, solliciter l'approbation du public, habité, propulsé par le simple bon sens, ce rappel au simple bon sens, aux choses qu'on a tout de même le droit de dire, n'est-ce pas, parce que si on n'a plus le droit de rappeler des faits élémentaires, de simples faits, alors à quoi bon voter ? Ce n'est tout de même pas la France qui a inventé le génocide et la solution finale. C'est-à-dire : tiens, l'Allemagne, tenez, les Allemands, tiens Angela Merkel, vous n'avez rien demandé, vous ne vous êtes mêlés de rien pendant cette campagne, mais attrapez-la dans les gencives, la solution finale !
Ces phrases ne sont pas seulement insultantes pour les Allemands d'aujourd'hui, et ceux d'hier, qui ont accompli un travail de mémoire tel qu'aucun autre peuple n'en a accompli. Elles sont surtout irresponsables. Sarkozy aspire à devenir Président. Et la parole du Président, c'est la parole de la France. La parole de la France à l'Allemagne, entre 2007 et 2012, consistera-t-elle à renvoyer le partenaire historique à Auschwitz ? Comment imaginer qu'un incendiaire ayant en tête ce genre de réminiscences puisse aller négocier avec la chancelière allemande, sans tabous ni arrière-pensées, avec la sérénité qui sied à deux partenaires quotidiens, par exemple sur la répartition des suppressions de postes à Airbus ?
Mais la question, dans le cadre de cette chronique, est surtout de savoir pourquoi aucun journal, aucune chaîne de télévision n'a fait écho à cette démonstration d'irresponsabilité de Sarkozy, alors que le piégeage de Ségolène Royal par un humoriste, à propos de la souveraineté québécoise, avait eu droit à de longs développements voici quelques semaines. Pourquoi faut-il que ce soient quelques blogs isolés, avec leurs quelques milliers de lecteurs, qui accomplissent ce travail-là ?"











Pour ceux qui veulent voter en conscience, lisez le discours disponible sur le site même de l'UMP:


http://www.u-m-p.org/site/index.php/ump/s_informer/discours/nicolas_sarkozy_a_nice

17.4.07

2 fauteuils sur 12 !


Ambidextre lance le grand jeu du pronostic électoral,
le sport national le plus en vue en ce moment !
Les pronostics portent sur quatre candidats : Ségo, Sarko, Bayrou, Le Pen
J'ouvre le bal (en commentaire), histoire de ne pas me défausser.

11.4.07

Sarkozy le philosophe

A quelques jours du premier tour, Nicolas Sarkozy a, pour la première fois de manière involontaire, provoqué une vive polémique.
Dans un entretien avec Michel Onfray, accordé à la revue Philosophie magazine, le leader de l'UMP donne sa vision de l'homme. On y découvre un regard d'un autre temps, fondé sur une croyance absolue en un déterminisme puissant.
"On naît pédophile" ou "génétiquement, ils [les jeunes qui se suicident] ont une fragilité"...
Ces déclarations révèlent définitivement l'inquiétante personnalité de M. Sarkozy. Il ne s'agit pas d'une bourde, glissée sur le ton de la boutade, ou d'un dérapage lors d'un passage radio mais bien de propos tenus en conscience, relus par son auteur avant publication par le magazine. Qu'on soit de gauche ou de droite, je ne comprends pas qu'on puisse se laisser à de telles déclarations obscurantistes! A quand la remise en cause des théories de l'évolution comme Bush aux Etats-Unis. Sarko, c'est la droite conservatrice dans toute sa splendeur! Ouvrez les yeux : prison pour les mineurs, des idées folles comme la détection de la délinquance dès la maternelle avant trois ans, la supression des droits de sucession, le bouclier fiscal permettant aux plus riches de ne pas payer l'ISF, une franchise pour les frais médicaux, l'instauration d'une TVA sociale, autrement dit l'augmentation de l'impôt le plus injuste pour les revenus modestes... C'est ça la modernité ?
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Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.


Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?


N. S. : Que l'être humain peut être dangereux. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons tant besoin de la culture, de la civilisation. Il n'y a pas d'un côté des individus dangereux et de l'autre des innocents. Non, chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d'innocence et de dangers.


M. O. : Je ne suis pas rousseauiste et ne soutiendrais pas que l'homme est naturellement bon. À mon sens, on ne naît ni bon ni mauvais. On le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l'homme.


N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?


M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.


N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
(Extrait de l'entretien accordé à Philosophie Magazine)

6.4.07

Les leçons de 12 ans de chiraquisme seront-elles tirées ?

Cette capacité à droitiser son discours parfois, à être le défenseur des travailleurs en d'autres circonstances, cette impétuosité, ce goût du clan et de l'intimidation, ça ne vous dit rien ?
ça ne vous rappelle personne ?
En quoi Nicolas Sarkozy est-il vraiment neuf, après tant d'années au service du chiraquisme, puis du balladurisme...puis du chiraquisme ? Donnez votre avis sur Ambidextre !