28.2.07

Sarko Allegro

Claude Allegre est totalement absent de la campagne éléctorale et cela est bien dommage. Qui va donc se dévouer pour proposer de dégraisser le mammouth ? A gauche, ne comptez pas sur les éléphants.
Seul Sarkozy propose de réduire significativement le nombre de fonctionnaires. Il n'a pas peur de dire que l'Education Nationale ne doit pas faire exception.
Que les colléges et lycées des quartiers difficiles de Seine Saint-Denis aient besoin de plus d'effectifs pour mener à bien leur mission, je le conçois volontiers. Les inégalités du système actuel nécessitent certainement un rééquilibrage des moyens.
Mais d'un point de vue global, dans un système où le nombre d'éléves diminue d'année en année, il est tout à fait normal mécaniquement que le personnel d'encadrement soit réduit.

Tout cela, Claude Allegre le savait trop bien mais n'a jamais su l'imposer à gauche. Le corporatisme a la vie dur... la séduction des profs en phase éléctorale est un sport national dans lequel l'UDF commence à jouer en première division.
Dans le match des dépenses de l'état employeur, c'est malheureusement toujours le déficit qui gagne.

27.2.07

la vie active des autres

Les députés allemands débatent en ce moment sur un texte de loi visant à passer l'âge limite de la retraite de 65 à 67 ans. Nul doute que celui-ci aboutira. Les allemands auront alors démontré une fois de plus qu'ils savent prendre les problèmes à bras le corps et mener à bien des réformes difficiles mais salutaires pour l'économie allemande.

Comment lire cette actualité d'outre-rhin à travers le spectre de la campagne éléctorale française ?
- D'abord, il faut avouer que le problème lié à la pyramide des âges est quasiment équivalent dans l'hexagone que chez nos voisins.
- Il faut aussi saluer les efforts entrepris en début de legislature par le gouvernement Raffarin.
- Il faut enfin souligner que si Nicolas Sarkozy est décidé à mener à bien des réformes aussi douloureuses pour les salariés (notamment du public, qui devront faire une croix sur leurs régimes spéciaux) mais tellement logiques (la durée de vie s'allonge) et incontournable (Qui paiera nos pensions ?), on ne peut pas en dire autant de Ségolène Royal qui nous propose un double projet : le retour en arrière (en revenant sur les lois Fillon) et, il faut croire, un miracle car je ne vois que ça pour régler une fois pour toute le problème du financement des retraites sans bouger autre chose que le petit doigt.

Toute de blanc vêtue, on attend le messie.

26.2.07

Des éléphants dans une campagne de porcelaine

Le PS ressert les rangs autour de Ségolène Royal.
Après avoir mené une campagne solitaire entourée uniquement de la classe montante et inquiétante du parti (Julien Dray, Arnaud Montebourg, etc), la candidate socialiste a décidé de faire un geste participatif envers les "anciens", de remettre de l'ordre juste autour d'elle, quitte à paraître un peu moins désirable à l'avenir.
Le problème c'est que quand on fait appel aux éléphants au PS, on se croit vite dans un zoo. DSK, Fabius et Kouchner, passe encore (synthèse oblige, le coup est plutôt bien joué). Mais croire que Lionel Jospin et Martine Aubry peuvent encore séduire les français, ce n'est plus un zoo, c'est un spectacle de clowns.
Il y a beau avoir des éléphants au PS, on perd vite la mémoire. Lionel Jospin, le champion de l'élection présidentielle sera certainement bon conseiller (surtout au soir de la défaite) tandis que Martine Aubry saura, sans aucun doute, travailler davantage - dans la campagne - pour gagner plus - de voix! (Rires)
Un seul manque à l'appel : Jean-Paul Huchon ! C'est vrai qu'il a d'autres éléphants à fouetter en ce moment. L'ordre juste l'a rattrapé et son avenir a lui est bien loin de ses désirs...

25.2.07

L'Europe à la sauce béarnaise

François Bayrou monte dans les sondages. Certains voient en lui le 3e homme qui pourrait bouleverser les pronostics. Il sera demain l'invité de TF1 et répondra aux questions des panelistes de l'émission "J'ai une question à vous poser".
3 bonnes raisons pour qu'il fasse l'objet de mon second post quotidien sur Ambidextre.

Je reconnais au candidat centriste le mérite de défendre une position pro-européenne constante. Mais ce mérite, je le reconnais également à Nicolas Sarkozy, qui l'a encore illustré dans son dernier meeting sur l'Europe.

Ce que je repproche à Bayrou et ce qui m'en éloigne, c'est une campagne éléctorale opportuniste qui met en exergue ses contradictions.
Bayrou se dit pro-européen, favorable donc à cette Europe du traité de Rome, capitaliste et libérale, mais sert aux français un discours franchouillard "sauce béarnaise". Il ne perd pas une occasion de fustiger les grands médias et leurs choix éditoriaux, les grandes entreprises et leurs profits, la mondialisation et sa concurrence.
Bayrou adopte aujourd'hui une posture républicaine, un peu gratuite - semblable à celle de Chevénement en 2002- qui flate les français mais qui méne à une impasse. Ces parfums de populisme sont nauséabonds dans la campagne. Les élécteurs ne doivent pas s'y méprendre. Bayrou n'est pas l'espoir d'une France dynamique et apaisée. C'est au contraire pour moi l'annonce d'une gouvernance molle et contradictoire, incapable de rompre avec les forces inertes de notre société et de mener les grandes réformes dont la France a besoin pour affronter sereinement la compétition internationale.

24.2.07

The Daily Ambidextre

La main droite du site Ambidextre n'est pas apparue sur le blog depuis le 16 novembre 2006. J'ai tous les tords. Faute de temps et bien souvent de motivation, j'ai laissé le champ libre à la main gauche qui ne s'est pas privé.
A deux mois des éléctions, je réagis enfin. A mon tour de vous donner mes réactions sur cette campagne électorale, d'ores et déjà passionnante, de partager mes convictions et de justifier mes prises de position pro-sarkozyste.

J'ai décidé de prendre la parole quotidiennement sur ce blog d'ici au 6 mai prochain. J'invite la main gauche à en faire autant. Notre blog mérite bien de s'activer un peu en cette période phare.

Pour ce premier post quotidien, je vous donne mon point de vue sur la nomination par Jacques Chirac, de Jean-Louis Debré à la présidence du Conseil Constituitionnel.
Je la soutiens, tant Mr Debré semble avoir été un honorable président de l'Assemblée Nationale, aux dires de ses pairs.

Par contre, je suis plus réservé lorsqu'il s'agit de porter un jugement sur le nouveau visage du Conseil Constitutionnel suite aux nominations de Guy Canivet et de Renaud Denoix de Saint-Marc, par les présidents des deux assemblées. Je ne conteste pas la qualité de ces personnalités que je ne connais point. Simplement, je constate que ces 3 personnalités sont classées à droite et doivent leur promotion au népotisme de leurs nommants de droit.

Résultat : A l"exception de Pierre Joxe, le nouveau Conseil n'est désormais composé que de membres nommés par la droite. Ce n'est pas normal ! La faute au mode de nomination sous la Ve République et au manque d'éthique démocratique dans notre pays.

Pour contourner ces pratiques néfastes qui sont coutumières dans notre République, Nicolas Sarkozy propose de réduire le pouvoir de nomination du président de la République et d'associer le parlement à certaines nominations importantes après des auditions publiques. Je le soutiens pleinement.

13.2.07

ROYALE !

"Je veux une France qui se ressemble et qui
se rassemble. La France a
besoin de tous les siens, de ceux qui vont bien
comme ceux qui décrochent ou qui
ont peur de décrocher"