1.11.06

Un développement durable maintenant !


"Le rapport, rédigé par l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Nicholas Stern, souligne qu'une action internationale immédiate pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à l'origine des changements du climat planétaire aurait des retombées économiques bien supérieures au coût des mesures prises en ce sens. Selon le rapport Stern, ne rien faire pour lutter contre le changement climatique risque d'entraîner une crise économique de l'ampleur de celle de 1929.Le rapport de 700 pages, publié lundi, dit que quoi que nous fassions maintenant, il est déjà presque impossible de maintenir les gaz à effet de serre à un niveau qui, selon les scientifiques, permettrait d'éviter les pires conséquences du changement climatique. Le coût estimé serait de 5.500 milliards d'euros.Il affirme que, contrairement à ce qu'a fait valoir le président américain George Bush, qui s'est retiré du Protocole de Kyoto, en partie parce que cela coûterait selon lui des emplois, le monde n'a pas à choisir entre la lutte contre le changement climatique et la croissance économique.
"Les données relevées par l'étude mènent à une conclusion simple: les bénéfices d'une action forte et rapide dépassent considérablement les coûts", dit le rapport préparé pour le Premier ministre britannique Tony Blair et le ministre des Finances Gordon Brown.
Qu'en pensez-vous ? L'environnement n'est-il pas devenu la première des priorités ?

11 commentaires:

Nicolas Vignolles a dit…

Fabius propose aussi un vice-premier ministre...en charge du développement durable...

Plus que ce genre de changement institutionnel (utile ceci dit), il faut une vraie volonté politique. Il faut peser sur les industries énergétiques et notamment pétrolières pour les contraindre à investir dans d'autres énergies. Total ne peut plus se contenter de nous vendre sa com éthique alors que cette entreprise ne consacre qu'une part infime de ses investissements à la recherche de solutions alternatives. La rpriorité d'un groupe comme celui-ci ne peut plus être la recherche de nouveaux gisements.

Et il faut refuser de s'arrêter au seul argument de la fatalité economique :il n'y a pas de sortie du "tout pétrole" sans un appauvrissement de certaines économies africaines, arabes, ou sud américaines. Le nouveau chantage des pétroliers, c'est "si on retire notre business, tout s'écroule dans certains pays".

Ce que montre le rapport Stern, c'est que la solution pétrole est une mauvaise solution, y compris sur le plan économique!! Le développement durable est devenue plus qu'une solution éthique, c'est un business énorme en perspective!
Les industries pétrolières sont aussi aveugles que les miniers du début de siècle.

Même si les réserves de pétrole sont loin d'être épuisées, même si la Chine, l'Inde ou le Brésil sont en plein développement, l'Europe doit se lancer à fond dans ce nouveau business car celui qui partira en retard sera cocu pour longtemps!!!

Anonyme a dit…

C'est pas tarte à al crême votre truc?

http://www.5eme-republique.fr/pages/pdf/dev%20durable.pdf

Nicolas Vignolles a dit…

Tarte à la crème ? C'est à dire "exposé médiatiquement donc forcément sans fondement". Je ne le crois pas. Même si j'adore la crème.
Je ne suis pas un écolo de la première heure mais il me semble que la charte sur l'environnement n'est qu'une déclaration de principes. J'ai lu les résultats mis en avant dans le texte que tu nous a balancé. C'est très bien mais qu'en est-il de la pression exercé par le politique (le législateur) sur les entreprises énergétiques ? Quid d'une fiscalité verte qui récompenserait massivement les efforts de recherche développement dans les énergies propres (j'avoue ne pas savoir si de tels dispositifs existent déjà ou non)?

Ah ah!! C'est l'entarteur entarté ! C'est pas un peu tarte à la crème ta charte de l'environnement mon cher benoît?

Anonyme a dit…

Nicolas, "tarte à la crême", c'est-à-dire que tout le monde, même Chirac (c'est dire), en parle pour avoir l'air d'un gros gentil (le but de ma charte que je vous ai balancé). c'est de l'opportunisme sans frais.

Mais je epense aussi que l'environnement est une priorité des priorités.

Anonyme a dit…

avec l'insécurité, bien sûr.

Nicolas Vignolles a dit…

C'est vrai que c'est complexe. Mais deux options demeurent face à cette complexité : la première consiste à dire schématiquement : le marché crée de la richesse et donc il doit être libéré de toutes contraintes. In fine, la création de richesses profitera forcément à quelque-uns.
L'autre, social-démocrate : le marché crée de la richesse mais aussi des inégalités, il faut donc réguler le marché en l'encadrant. Il faut "courber" l'économique, le contraindre si nécessaire, pour faire primer la justice sociale sur la performance économique.

Le développement durable devrait être selon moi en dehors des luttes partisanes et faire l'objet d'un consensus nationale. Ma naïveté ayant des limites, je crois plus à la volonté politque d'un camp d'imposer de nouvelles règles en matière d'environnement. Et là encore, les sociaux-démocrates semblent les mieux placer pour accepter de "courber" la réalité économique et faire en sorte, au moyen de la négociation ou de la loi, que la logique financière se plie à de nouvelles normes.

Anonyme a dit…

Ce devrait être le thème majeur de cette élection Présidentielle.
Mais ce ne se sera pas le cas...

Anonyme a dit…

Un petit article sur le coût du projet DSK?

Nicolas Vignolles a dit…

Pafait! Voilà une belle proposition! le prochain billet reviendra sur l'évaluation des programmes politiques selon l'Institut de l'entreprise. Think tank que je connais très bien... pour l'avoir étudié. A bientôt donc sur Ambidextre!

Nicolas Vignolles a dit…

Non finalement il n'y aura pas de billet sur ce sujet. Non pas que la démarche de l'Institut de l'entreprise (IDEP) n'est pas intéressante mais je ne suis pas sur qu'un débat sur le chiffrage des programmes est très pertinent lorque l'on est aussi loin de l'élection.
Beaucoup de mesures du programme de sarkozy (par exemple le maintien des services publics dans les zones rurales) sont par exemple recensées par l'IDEP mais sans que leur coût puisse être déterminé.

En tout cas la démarche de ce think tank est intéressante. Reste que les données sorties dans la presse n'ont que très peu de valeur. L'économiste DSK le sait mieux que quiconque.
Que veut dire à 6 mois de l'élection: le projet DSK coûte 10 milliards? Le projet socialiste coûte 50 milliards, celui de l'UMP, entre 40 et 45. Tout cela, c'est de l'estimation un peu stérile. On ne tient pas compte par exemple de la proposition fiscale de DSK sur ls droits de succession pour financer son "patrimoine de départ" ou du fait qu'au rythme oû était la croissance entre 1997 et 2000, on aurait déjà rétabli l'équilibre des comptes sociaux!

Qu'on fasse beaucoup de reproches à la gauche altermondialiste quant à ses rêves de grand soir largement irréalistes, c'est une chose , mais qu'on fasse une piètre présentation budgétaire à un social démocrate tel que DSK, c'est une bonne blague!!

S'il y a un domaine oû la crédibilité du bonhomme n'est plus à faire, c'est bien sur sa capacité à relancer le moteur éco et à créer de la richesse.

Le site web de l'IDEP est bien fait, allez vous faire une idée des propositions et de leurs évaluations.

Anonyme a dit…

Intéressant! J’ai rédigé deux textes traitant de sujets environnementaux, dont l’un a paru dans le journal Le Devoir. À voir sur mon blogue :

http://pourquedemainsoit.blogspot.com/2007/04/le-dogme-de-la-croissance.html

http://pourquedemainsoit.blogspot.com/2007/04/le-complot-de-leau.html