15.1.08

Camarades, votez le Traité de Lisbonne!




Dans l'histoire de la construction européenne, trois traités ont revêtu une importance et une signification singulières : ce fut Rome d'abord, Maastricht ensuite, Lisbonne aujourd'hui.

A chaque nouvelle étape, un défi en même temps qu'une ambition neuve pour l'Europe.
1957, 1992, 2007, à chaque nouveau traité, la volonté de tourner une page et d'en écrire une nouvelle.

Chacun d'entre eux comportaient sa part de progrès institutionnels et sa part de portée symbolique, sa « signifiance politique », oserais-je dire.

Rome, c'est la CEE mais c'est aussi paix ; le seul traité signé entre puissances belligérantes européennes à l’issue de la Seconde guerre mondiale.

Maastricht, c'est l'Union européenne mais aussi l'inscription au coeur du projet européen de l'Allemagne réunifiée.

Lisbonne, aujourd'hui, c'est un fonctionnement institutionnel simplifié pour l'UE mais c'est aussi biensûr la réunification plus large de l'ensemble du continent européen.




L'histoire de la construction européenne s'est toujours écrite par-delà les enjeux et les contextes nationaux. Il s'est trouvé à chaque grande étape de la construction européenne de grands responsables socialistes pour continuer de batir l'Europe politique.

Aujourd'hui, il nous faut bien comprendre que Nicolas Sarkozy n'a que peu d'importance dans la question qui nous est posée.

Ne nous y trompons pas. Ce n'est pas le traité de Nicolas Sarkozy qui est soumis à ratification. C'est le traité du Premier ministre socialiste Socratès, du Premier ministre socialiste Zapatero, c'est le traité du Premier ministre italien Prodi ! Ces responsables socialistes, ce sont eux qui nous invitent à voter en faveur du traité de Lisbonne. Eux qui nous invitent à être responsables!

Il ne faudrait pas que le débat du jour, qui porte une fois de plus sur les « règles du jeu » n'obère le débat principal. Arrêtons de parler des règles, préoccupons-nous enfin du jeu. Et même, préoccupons-nous de l'enjeu de ce texte.



Quel est-il au fond cet enjeu ?

Référendum ou voie parlementaire, c'est l'Europe qu'il nous faut relancer. Voilà pourquoi je veux que nous ratifions le traité de Lisbonne. C'est une question de sens et de responsabilité historiques.

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