22.10.07

Un génie nommé Courbet


Mes connaissances dans le domaine de l'art étant d'une affligeante minceur, je ne me risquerais pas à écrire trop longuement sur l'oeuvre magistrale de Courbet. D'autres le font si bien d'ailleurs ; à commencer par l'auteur des textes qui accompagnent les oeuvres actuellement exposées au Grand Palais. Si vous allez voir Courbet, et vous irez après avoir lu ces lignes, lisez donc ces textes ; ils sont remarquablement écrits.

Dans une présentation à la fois claire et astucieuse, les toiles de l'artiste franc-comtois me sont apparues d'une étonnante "modernité". Bien sûr le choix des scènes - "l'univers iconographique" pour faire pompeux - est celui d'un peintre du XIX è siècle. Reste le regard, l'oeil de Courbet sur les choses. Et l'on comprend - je l'ai compris dimanche face aux tableaux - que le génie de cet artiste est autant dans la technique (difficile à juger pour le profane) que dans la volonté de laisser le sujet peint dire lui même ce qu'il a à dire.

Remettre le sujet au centre de l'acte de peindre. C'est en tout cas ce que j'y ai vu.

Elu de la Commune, Courbet a lutté physiquement contre la République conservatrice. En révolte contre tous les conservatismes, sa vie durant. Rompant avec le romantisme et les codes néoclassiques, le peintre est parvenu à installer une oeuvre qui frappe par sa profusion, sa diversité et étrangement, mais c'est sans doute là le génie, par sa très grande unité de sens. Courez voir les paysages de la vallée de la Loue, les nus impudiques, superbes, puissants, voyez la Truite et la souffrance que l'on parvient à ressentir, celle de l'artiste emprisonné à Sainte Pélagie. Ma préférence personnelle, toutes périodes confondues, va aux "Courbet paysagiste" et en particulier à la recherche autour du thème de La Vague. Juste beau.

Il faut voir Courbet.

1 commentaire:

Nicolas a dit…

et ben...c'est là que je suis heureux de constater combien mes amis apprécient l'art... A tous les coups, ça préfère lire Harry Potter à une expo Courbet