31.1.06

25 à table !

L'animation d'un blog nécessite un certain temps que nous ne trouvons pas toujours à lui consacrer. Tandis que la main gauche est prise par ses examens, mon travail (à moi, main droite) me prend de plus en plus de temps et ça ne devrait pas s'arranger dans les prochains mois. Nous vous prions donc de nous excuser pour l'irrégularité de la parution de nos articles.

25 à table ! c'est le nom d'une émission de la très talentueuse France 5 qui nous fait découvrir, toutes les semaines un peu plus, nos partenaires européens. Une bien belle idée : chaque dimanche à 20h50 (sur le câble, le satellite ou la TNT), la présentatrice de l'émission, Iris Jimenez, part à la rencontre de nos voisins européens et de leur manière de vivre. Passionnant, comme l'émission consacrée à l'entretien du patrimoine culturel et naturel à Riga, superbe capitale de la Lettonie.

La France a besoin d'ouvrir les yeux sur l'Europe. Je ne répéterai jamais assez mes convictions européennes, la nécessité pour les jeunes européens de voyager, de partager leurs points de vue pour bâtir un espace d'échanges intellectuels et commerciaux qui puisse contribuer au rayonnement de nos valeurs communes et de notre savoir-faire. Qui aujourd'hui voudrait se marier avec un inconnu ? L'émergence d'un sentiment européen passe par une contribution des médias - et des politiques - pour mieux se connaître. Un pas a été fait ces derniers jours dans ce sens...

Vendredi dernier, Gilles de Robien, ministre de l'Education nationale français, s'est rendu à Londres, dans l'école secondaire de Pimlico, pour étudier comment la police britannique avait pris place dans les établissements scolaires anglais et quel bilan en tirer en matière de sécurité, d'absentéisme et de prévention des comportements délictueux. Car, Gilles de Robien souhaiterait faire figurer dans son prochain plan contre la violence, "à titre expérimental et dans les établissements qui le souhaitent", des permanences de policiers. En se rendant outre-manche, le ministre illustre l'émergence d'un benchmarking politique. D'habitude réservé au monde de l'entreprise et de la concurrence, le benchmarking désigne l'observation des bonnes pratiques chez l'autre comme source d'inspiration dans la résolution de ses propres problématiques.
Je trouve la pratique saine. Le benchmarking permet d'apporter des solutions nouvelles qui ont pu être testées ailleurs. L'idée de glaner les "best practices"en Europe pour les adapter au système français me séduit. C'est aussi à cela que doit servir la construction européenne.

Nous sommes désormais 25 à table et nous avons tant à apprendre de nos convives. Quitte même à les inviter parfois à manger à la maison. Le président de la commission européenne, Jose Manuel Barroso, était la semaine dernière, l'invité de l'hémicycle du palais Bourbon. Il est intervenu devant les députés français suscitant un débat vif en dénonçant notamment "la tentation du malade imaginaire" pour la nation française qui a, selon lui, "toutes les raisons de se montrer confiante". Tout cela dans un français parfait. Cette première est une idée formidable. Pourquoi ne pas imaginer d'institutionnaliser cette invitation du président de la commission à venir répondre aux questions de la représentation nationale. Ce serait pour moi une bonne manière d'inviter le débat européen au coeur de la politique française, à raison par exemple, de deux à trois fois par an... un ingrédient pour que la sauce européenne prenne enfin. A table !

1 commentaire:

Nicolas Vignolles a dit…

Je ne peux me résoudre à voir un billet parlant d'Europe sombrer sans aucun commentaire. Mon rôle de main gauche m'imposait de réagir...Vive l'Europe! voilà j'ai réagi...