3.1.06

la voix qui porte

Adhérent depuis deux ans à l'UMP, je viens de recevoir aujourd'hui par La Poste, deux courriers distincts provenant de ma formation politique.

Dans un premier courrier, on me propose de retourner rapidement le bulletin de renouvellement de cotisation 2006. Jusque là, rien de très étonnant pour un parti que de vouloir convaincre à nouveau les citoyens déjà séduits l'année précédente.
Mais cette ré-adhésion prend un sens bien plus important à la lecture du deuxième courrier. C'est en effet une lettre de notre président, Nicolas Sarkozy, accompagnée de mes "codes pour voter" et de quelques explications.
En effet, l'UMP est devenue certainement la formation politique la plus démocratique de France. Son fonctionnement a connu une véritable révolution sous l'impulsion de son président.
Les adhérents vont devoir se prononcer sur la réforme des statuts et la question de la désignation du candidat à l'éléction présidentielle, du 9 au 21 janvier 2006.
Les cotisants 2006 de la fédération de Paris, comme moi, pourront ensuite désigner, par des primaires historiques, le candidat de l'UMP à la mairie de Paris, du 21 au 24 février sur internet et le 25/02 et 04/03 dans les permanences.
Fort de ses 210 000 adhérents, l'UMP est une véritable force d'innovation en ce qui concerne les structures partisanes en France. Cela joue évidemment un rôle direct sur l'émergence d'un projet complet. J'aurai l'occasion de revenir sur ce point (notamment sur l'organisation des conventions thématiques) dans un prochain post.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Le papier pour le vote a également été reçu par un ami au Japon, hier. Quant à moi, je l'attends toujours.
Espérons qu'il n'y aura pas de raté technologique lors du vote.

Quant on pense qu'il n'est pas encore possible d'adhérer sur internet au PS...

Anonyme a dit…

Je ne savais pas qu'il était impossible d'adhérer au PS en ligne !!! C'est incroyable, je n'en reviens pas!
Nous sommes en 2006 tout de même...

Nicolas Vignolles a dit…

On peut demander sur internet à recevoir le formulaire d'adhésion au PS. Je reconnais que la procédure est plus simple et rapide à l'UMP.

Ceci dit l'adhésion à un parti politique n'est pas un engagement banal. Une adhésion nécessite normalement qu'on connaisse un petit peu les motivations du nouvel adhérent.

Au PS, on aime discuter un petit peu avec les gens pour savoir pourquoi elles adhèrent, savoir qui elles sont, leurs attentes, ce qu'elles veulent faire au sein du Parti.


En gros, on part du principe simple, qu'on doit rencontrer les personnes avant de les accueillir dans une famille politique.C'est sûr que quand on veut faire du nombre, on est moins regardant.

215 000 adhérents, 215000 clics !

C'est incroyable! Et dire que pendant ce temps, sans ordi ni bic, certains adhèrent à...Ségolène.

(Lire www.lemonde.fr, Pour la première fois, Ségolène Royal est en tête des sondages)

Anonyme a dit…

Et ils refusent l'adhésion des gens si leurs motivations ne sont pas les bonnes au PS ?
Si une personne souhaite adhérer à un parti, c'est qu'il est déjà sympathisant. Pourquoi ajouter un frein ?
On peut aussi adhérer par simple soutien des idées sans avoir envie de militer fortement.

Anonyme a dit…

A quand la fin des partis ?
Peut on encore différencier sérieusement la gauche et la droite de notre pays aujourd'hui dans un pays comme la France.
Lorsque l'on est comme moi pour le progrès social, le libéralisme d'économie de marché et contre le conservatisme, on attends qu'une seul chose :
que les meilleurs éléments de la droite comme de la gauche se réunissent dans un grand parti centriste résolument pragmatique et conscient du monde qui l'entoure afin de sortir de ce dragage d'extrêmes (droite et gauche).
La France se gouverne au centre avec sérennité, recul et mesure. Il n'y a rien de plus sordide que de voir un futur candidat à la présidence flirter avec le réactionnisme et de voir des trotskystes si bien considérés par les plus capitalistes de soi-disant socialistes dans des buts électoraux.

Nicolas Vignolles a dit…

Il me semble clair que devenir un acteur de la vie politique suppose de participer activement à la réflexion, à l'élaboration et à la promotion du projet politique conçu par notre parti, pour la France.

Les seuls messages vis à vis du nouvel adhérent sont:
1)choisissez les orientations politique de notre parti
2)participez à la démocratie interne du parti
3)militez, agissez sur le terrain

Je crois que le PS ne dit rien de très différent de l'UMP. Il veut des militants divers, engagés et convaincus, c'est tout.

Nicolas Vignolles a dit…

Progrès social, économie de marché et libéralisme sur les questions de société,, on n'est pas très loin du projet d'un certain DSK. A moins d'être aveugle ou obstinément opposé à tout ce qui vient de gauche, je crois que tu pourrais faire toi même le diagnostic cher Peb...tu souffres de strauss-kahnisme.

Nicolas Vignolles a dit…

Merci Tom, pour cette précision à propos du PS. J'en suis très étonné. Sur ce point, cela met encore plus en valeur la force d'innovation que constitue l'UMP sur ce terrain partisan...
Je peux comprendre la logique du PS de vouloir rencontrer ces nouveaux adhérents mais j'ai tendance à penser, peut-être par excès de modernisme, qu'il s'agit d'une conception (un peu) dépassée de la politique. Pour le meilleur et pour le pire, les forces politiques doivent savoir maîtriser les nouvelles technologies pour rester dans la course. L'adhésion partisane connaît ces derniers temps un regain grâce à cela dont on ne peut que ce féliciter.
Quelques liens : www.u-m-p.org et www.parti-socialiste.fr pour se rendre compte par soi-même.
Tenez compte également dans vos analyses que l'UMP est beaucoup plus riche que le PS depuis les résultats éléctoraux de 2002. L'afflux de militants vient renforcer cet avantage financier.
Petite précision chiffrée pour l'autre Nicolas : En 2004, 2000 adhésions à l'UMP ont été faites par le biais d'internet. En 2005, le chiffre s'élève à 16 500. (source - Nicolas Sarkozy, podcast Loïc Le Meur : http://www.loiclemeur.com/france/2005/12/nicolas_sarkozy_1.html
Au 31/12/05, l'UMP comptait 215 843 adhérents.
On est loin des 215 000 adhérents, 215 000 clics, mais internet tend en effet à peser de plus en plus...

Anonyme a dit…

Certes DSK ne me déplait pas trop sauf lorsqu'il divague en préconisant des nationalisations provisoires, ce sont surtout ses amis camarades qui me dérangent. De toute façon il est pour moi économiquement globalement de droite. Quoi de commun entre son projet et celui d'Emmanuelli ou de Mélanchon.
C'est d'homme comme lui que devrait venir l'initiative d'un nouveau parti sain et innovant, une sorte de parti démocrate à la française qui me ferait bien envie.

Nicolas Vignolles a dit…

Peb, je ne pense pas qu'on puisse faire du centrisme un projet politique.
Je suis d'accord avec toi quand tu soulignes qu'il y a de bonnes choses et des personnes talentueuses pour les défendre à droite comme à gauche. Ce blog est d'ailleurs fait pour cela : engager le dialogue entre deux pôles de la vie politique qui ont tendance systématiquement à se confronter. Mais quand nous recherchons le dialogue, ce n'est pas pour trouver un consensus mou et une seule ligne valable de gouvernement. Au contraire, c'est pour se cultiver mutuellement, comprendre nos différences et enrichir les projets de nos camps respectifs car la démocratie française gagne à voir deux forces puissantes et différentes s'opposer... et se succèder aux responsabilités. [Je crois profondément aux vertus de l'alternance.]
Pour moi, le centrisme également a ses vertus : modération, apaisement et stabilité. Mais elles ne doivent pas constituer un projet mais plutôt un mode de gouvernement. Je veux dire par là que je ne m'imagine pas me mobiliser pour un projet mou par essence. Les mobilisations politiques se nourissent davantage de perspectives ambitieuses et d'une opposition franche.
Le clivage gauche-droite bouge en effet. Ses lignes de partage évoluent selon les sujets mais il a
le mérite de structurer la vie politique qui en a vraiment besoin.
C'est le sens de l'UMP : structurer la droite de l'échiquier politique en rassemblant, sans étouffer, de la droite souverainiste au centre droit... Tu noteras qu'on ne parle jamais du centre sans y associer un adjectif. Et, on entend rarement parler de "centre ambidextre"...

Anonyme a dit…

Le débat gauche droite m'a toujours semblé stérile, c'est peut être le rôle de militants acharnés que de défendre les yeux fermés les petis précarrés de chacun, ce n'est certainement pas le rôle de nos dirigeants. Le consensus (pourquoi devrait-il être mou) me semble plus efficace que de perpétuelles alternances ou chacun passe son temps à corriger les excés des prédécesseurs. Toujours est-il qu'il est regrettable d'utiliser le pouvoir à des fins électoralistes personnelles (il m'apparaît contradictoire de participer à un gouvernement en étant à la fois président d'un parti qui n'apporte plus grand soutien à ce même gouvernement) mais nous touchons là aux limites de la démocratie.

Nicolas Vignolles a dit…

Tu crois donc qu'il n'y a qu'une seule voie pour résoudre les problèmes et que l'exercice de gouverment serait de naviguer au centre en suivant une trajectoire idéale, une fois le gouvernail à gauche, une fois le gouvernail à droite...
Je ne suis pas d'accord avec cette idée (je ne crois pas en la trajectoire idéale) et pour filer la métaphore, je pense que pour le paquebot France, le chemin le plus court est la ligne droite. Quitte à ce que la trajectoire alterne de législature en législature.
Les problèmes de la France sont tels que je crois en la nécéssité d'un sursaut, de courage politique sur une ligne politique franche et innovante.
La voie centriste, c'est finalement grosso modo ce qui existe depuis le début des années 90 et ça n'a, selon moi, pas fait preuve de son éfficacité. (La fracture sociale de Jacques Chirac est un thème très centriste !)
Mais que les choses soient claires, on peut ne pas se considérer comme véritable centriste, s'encrer profondément d'un coté ou d'un autre de l'échiquier politique sans cotoyer ni même tolérer les extremes.
Je trouve tes accusations envers Nicolas Sarkozy, un peu, injustes. 1/ Que le leader du parti majoritaire soit membre du gouvernement, c'est ce qui se passe dans la plupart des démocraties occidentales. 2/ Que l'UMP ne soutienne pas le gouvernement, je ne vois que peu de textes non soutenus par les députés de la majorité 3/Que le parti majoritaire soit parfois critique vis à vis du gouvernement, c'est normal puisque il foisonne d'idées qu'il voudrait voir mises en oeuvre le plus rapidement possible... Ca ne bouge jamais assez vite pour un militant, comme pour un électeur d'ailleurs...
Et que des politiques aient des ambitions personnelles, ce n'est pas nouveau et j'ai envie de dire "heureusement!" car l'ambition est motrice, elle génére le courage... exactement ce courage politique dont la France a besoin !

Nicolas Vignolles a dit…

Merci Maxime pour cette "apparition" sur notre blog! J'espère que tu multiplieras les interventions!
Je partage une grande partie de tes remarques. Toutefois, je suis de ceux qui pensent que le clivage droite-gauche conserve toute sa validité et qu'il s'est simplement déplacé vers d'autres terrains.

Tony Blair a mené une politique réformiste de grande qualité dans bien des secteurs avec de grosses réussites comme le National Health Service ou encore le dynamisme du marché de l'emploi britannique.

Reste que nous ne sommes pas britanniques, nous sommes français. Cela ne signifie pas qu'il ne faut regarder ce qui se fait chez nos voisins, mais nous avons notre propre histoire, nos propes spécificités et atouts. La G-B et le Parti travailliste ont tout de même "bénéficié" du travail de destruction massive de Margaret Thatcher.

La France a beaucoup de ressources, y compris économiques. Pourquoi serions-nous au second rang des pays attirant le plus les Investissements Directs à l'étranger ? Sans doute que les conditions de l'entreprenariat ne sont pas si dégradées en France! Quant à l'argument des charges sociales, il ne tient pas. Nous sommes loin d'avoir la plus forte pression fiscale. La Scandinavie démontre aisément que le niveau des prélèvements obligatoires n'est pas un frein à la croissance des entreprises.